Visite n Quelques instants après, le lourd portail s'ouvre. Un homme, les yeux encore gonflés de sommeil, apparaît. Le couple sonne à deux reprises. La femme regarde l'homme. — Tu crois qu'il n'est pas là ? — Je ne sais pas ! — Sonne encore ! Il sonne. On attend un moment, mais le portail de la villa ne s'ouvre pas. — Ou il dort, ou il n'est pas chez lui ! — Je vais l'appeler… — Espérons qu'il n'a pas fermé son portable… L'homme tire son portable de sa poche et compose un numéro. — ça sonne ? — Oui… — Mais ça ne répond pas ! — Allô La femme sourit. — Ah, enfin… — Rachid, tu es à la maison ? Tu nous ouvres… On attend ! Il raccroche. — Il est à la maison ? — Oui, il dormait… — A cette heure ! — Tu sais comment il est : il travaille la nuit… Quelques instants après, le lourd portail s'ouvre. Un homme, les yeux encore gonflés de sommeil, apparaît. — On croyait que tu n'étais pas là ! — Omar, ça va ?… Il l'embrasse. — Farida, comment ça va ? — C'est à nous de te demander cela ? Il l'embrasse aussi. — Mais entrez, ne restez pas là ! Ils entrent. Il ferme le portail. Ils traverse une allée bordée de rosiers. — Les fleurs sont mal en point, dit Rachid. Mon jardinier est parti, je n'en ai pas trouvé d'autres… — Je pourrai t'en indiquer un ! — C'est vrai ? — Oui, un vieux monsieur et qui s'y connaît bien, en matière de plantes ! On passe devant un arbre, juste à l'entrée de la maison. — C'est le citronnier de maman… Il réprime un sanglot. — Paix à son âme, dit Farida (à suivre...)