Alerte n L'oliveraie, cette richesse locale, se réduit d'année en année, consumée par des feux ravageurs. Mais si rien n'est fait pour le préserver, c'est tout le patrimoine forestier qui est menacé de disparition dans la wilaya. Chaque été l'oliveraie de la wilaya de Tizi Ouzou se réduit à cause des incendies qui se déclarent, un peu partout, et qui emportent à chaque fois avec eux des milliers d'oliviers. Les incendies de ces deux derniers jours et selon un bilan provisoire, ont détruit pas moins de 3 400 oliviers des dégâts qui s'ajoutent à ceux enregistrés l'année passées ou durant les 29 et 30 août, où pas moins de 2 720 arbres ont été complètement calcinés. Un grand coup est ainsi porté au patrimoine oléicole de la wilaya si l'on comptabilise les dégâts des années précédentes. Ce qui se répercute sur l'investissement dans la région. En effet, ces dernières années et grâce aux différents dispositifs mis en place par l'Etat plusieurs investisseurs ont ouvert des huileries. Ceux qui géraient les huileries traditionnelles ont modernisé leurs équipements pour se mettre au diapason des exigences du marché. Il faut dire que l'oléiculture est l'une des activités qui s'annonçait prometteuse dans la wilaya de Tizi Ouzou, une zone montagneuse qui veut développer l'agriculture de montagne, mais avec la déperdition du patrimoine oléicole la production de l'huile d'olive et de l'olive de conserve et même de savon semble compromise car la reconstitution des oliveraies prendra des années. Durant le mois de juillet de la même année pas moins de 7 317 oliviers sont partis en fumée dans les différents incendies qui se sont déclarés un peu partout à travers les communes de la wilaya. La localité qui a subi la plus grosse perte, est celle des Ouadhias ou 1 390 arbres ont été détruits par les flammes. Elle est suivie par Aïn Toudert avec 1 350 oliviers, puis Ifigha avec 1 160 oliviers, Azazga a vu son verger se réduire de 500 arbres. Beni Yenni, Draâ El-Mizan et Idjeur ont perdu plus de 300 oliviers chacune. Par ailleurs, la direction de la protection civile et la conservation des forêts tirent la sonnette d'alarme quant au devenir du patrimoine forestier de la wilaya. Selon ces deux institutions «le patrimoine forestier est aujourd'hui menacé de disparaître s'il n'y a pas une prise de conscience réelle de la part de tout un chacun». Elles estiment que chacun doit apporter sa contribution pour améliorer la situation et diminuer les effets dévastateurs du feu. Pour ce faire, l'acquisition de moyens d'intervention et la prise de conscience des riverains sont, entre autres éléments importants sur lesquels il faut investir.