Selon Abû Sa'ïd, le principe que doit adopter l'interprète des rêves est d'analyser minutieusement la vision rapportée par celui qui l'a faite. Si le verset lu est un verset appelant à la miséricorde, annonçant une bonne nouvelle, il lui fera l'annonce d'une miséricorde, de la prospérité, de la sécurité et du contentement. En revanche, s'il s'agit d'un verset appelant au châtiment, il l'avertira qu'il a dû commettre un péché ou qu'il projette d'en commettre. Al-H'asân a fait ce récit : «Un homme, voyant son frère qui venait de mourir, en rêve, lui a demandé : ‘'Mon frère, quelle œuvre, est selon toi, la plus méritoire ? — La lecture du coran, lui a-t-il répondu. — Et quelle est la partie (à lire) la plus méritoire ? — Il a répondu : le verset du Trône. — Est-ce qu'il exhorte les gens ? — Oui, a-t-il répondu : vous (les vivants), vous œuvrez sans savoir, et nous (les gens de l'au-delà), nous savons mais n'œuvrons plus !» Les oniromanciens interprètent la lecture de la sourate al Nas'r, comme une assistance que Dieu prêtera au rêveur contre ses ennemis, mais on dit aussi que cette sourate peut également annoncer la mort de celui qui la lit : c'est la sourate qui a annoncé la mort du Prophète. On rapporte qu'un homme est venu retrouver Ibn Sirîn et lui a dit : «je me suis vu en rêve, récitant la sourate de L'assistance». Ibn Sirîn lui a répondu : «Tu devrais préparer ton testament car le terme de ta vie est arrivé ! — Et pourquoi donc ? a demandé l'homme. — Parce que, a dit l'interprète, c'est la dernière sourate descendue du ciel.»