Au moins 1 253 bébés sont tombés malades après avoir bu du lait maternisé frelaté en Chine et 53 d'entre eux sont dans un état critique, a annoncé ce lundi, le ministère de la Santé, confirmant le bilan de deux enfants morts. «340 sont hospitalisés, dont 53 dans un état grave (…) Jusqu'à 10 000 enfants ont pu consommer le lait en poudre Sanlu», a ajouté le ministère. Le dernier bilan national, vendredi, faisait état d'un enfant mort et de 432 autres souffrant de calculs rénaux après avoir bu du lait maternisé contaminé par de la mélamine, un produit chimique utilisé dans la fabrication de plastique et de colle. Le ministre de l'Administration en charge du contrôle de qualité a estimé que l'ajout de la substance toxique avait dû se faire dans les laiteries collectant le lait, plutôt que dans les fermes. Le China Daily affirme que les 19 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête. Ce nouveau scandale, qui survient après ceux des raviolis aux pesticides ou du dentifrice à l'antigel, est d'autant plus embarrassant pour Pékin que c'est l'intervention de la Nouvelle-Zélande – dont le groupe Fonterra détient des parts dans Sanlu, le fabricant du lait incriminé – qui a permis de retirer le produit toxique du marché chinois. Le groupe avait indiqué que la contamination était connue au moins depuis août et précisé avoir plusieurs fois demandé à Sanlu de retirer de la vente son lait en poudre. ce lundi matin, le premier ministre néo-zélandais a dû saisir Pékin, «les autorités locales chinoises n'ayant rien fait». Sanlu n'a retiré son lait des magasins que depuis samedi.