Résumé de la 71e partie n Samir, qui avait goûté, autrefois, à la cervelle d'un chacal, prétend avoir entendu des chacals programmer une incursion au village. Dans la cour de la mosquée, on s'est moqué gentiment de lui. Il a voulu donner des détails, mais son père a refusé. — Nous rentrons ! A la maison, il l'a grondé. — Qu'est-ce que c'est que ces façons de pousser les autres à se moquer de toi ? — Mais c'est la vérité, j'ai entendu les chacals discuter, ils vont faire une incursion au village et prendre plusieurs poulets et agneaux ! — Arrête de dire des bêtises ! — Je les ai bien entendus ! Il refuse de manger et se met au lit. — Les chacals sont rassemblés. Ils ont faim, ils projettent de descendre aujourd'hui jusqu'au village dans l'espoir de prendre quelques bêtes et même d'attaquer des hommes… Ce soir, s'ils font du bruit, il ne faudra pas sortir… — Tu crois que les villageois vont se laisser attaquer sans rien faire ? C'est peut-être pour tes amis les chacals, qu'ils engraissent leurs poules et leurs brebis ! — Les chacals sont excités, dit-il. — Qu'ils viennent, ils seront reçus à coups de fusil — Certains sont malades, dit Samir, ils ont de la bave plein la gueule. — Qu'ils viennent, qu'ils viennent, ce sera leur fête ! Samir se lève. — Les chacals vont faire une descente au village, il faut dire aux gens de ne pas sortir… Certaines bêtes sont folles ! Je les ai entendues parler entre elles… Il faut dire aux villageois de ne pas s'exposer au danger ! Sa mère soupire. — C'est toi qui es fou de croire ces sottises ! Il veut insister, mais ses parents ne l'écoutent plus. — Dors et laisse-nous dormir ! La nuit est bien avancée quand des glapissements stridents se font entendre, Zahia se réveille en sursaut. — Qu'est-ce que cela ? demande-t-elle. Amar, qui s'est également réveillé, dit : — Des chacals. Les cris retentissent de nombreux endroits. — Mais c'est une meute ! dit Zahia. — Et ils sont tout proches ! Omar allume la veilleuse. — Tu ne vas pas sortir ? — Non, bien sûr… Il regarde par la fenêtre. — Toutes les maisons sont éclairées, mais il n'y a personne dehors ! — Il ne faut pas sortir ! (à suivre...)