Alain Michel devrait être officiellement le futur coach du Mouloudia d'Alger. Il l'a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne III, confirmant d'un côté les contacts qu'il a eus avec la direction du vieux club algérois et de l'autre sa venue demain à Alger. «Je vous avoue qu'il y a des contacts depuis quelques jours avec les dirigeants du Mouloudia et si tout va bien, je serai à Alger dimanche pour discuter avec le président Amrous où l'on évoquera le projet qui pourrait nous lier», a déclaré, hier, l'ancien entraîneur de Grenoble. De prime abord, Michel semble très intéressé par le challenge du Mouloudia et la situation difficile par laquelle passe le club ne l'effraie pas du tout ; bien au contraire cela devrait le stimuler à relever le défi. «Le Mouloudia me fait rappeler, dira Michel, des clubs en France comme l'Olympique de Marseille ou l'AS Saint-Étienne où la passion est débordante et la pression toujours présente. Et à mon avis le Mouloudia a tous les arguments pour tirer profit de cette situation et d'être l'un des meilleurs clubs d'Algérie.» Concernant le travail qu'il devra entamer dès son arrivée, Alain Michel met l'accent sur la notion de projet commun : «J'ai plusieurs façons de travailler et de nombreuses logiques de jeu, mais tout sera réfléchi et mis en place en fonction de ce que j'aurai sur place comme effectif et conditions de travail. Il faut que tout le monde se fédère autour du même projet et que le club se mette rapidement en perpétuelle réflexion et réaction. C'est ensemble que nous devons faire les choses, et non pas seul», expliquera en substance le technicien français qui capitalise un quart de siècle de métier, lui le professeur à l'université de Lyon. Sur le plan financier, Alain Michel se contentera de cette phrase : «Je ne pense pas que cet aspect soit handicapant car il y a des tarifs généraux sur le plan international, donc il ne devrait pas y avoir de problème sur cet aspect.» Alain Michel, qui compte également une riche expérience au club du Ahly Dubaï, se targue d'être un bâtisseur puisqu'il a réussi à amener un club comme Bourges, en l'espace de dix ans, de l'anonymat vers la Ligue 2 française, ou bien la modeste formation de Louhans Cuiseaux à faire parler d'elle face aux grosses cylindrées en coupe de France ou coupe de la Ligue. Sans compter son travail à Grenoble qui a permis au club de l'Isère de retrouver la Ligue 1 cette saison.