De nombreuses légendes circulent sur les dromadaires. Comme certains animaux (le chien, le mouton ou le bouc, par exemple) ils peuvent servir de véhicule aux djinns, notamment les plus malfaisants d'entre eux. c'est pourquoi, il est recommandé, de ne pas s'approcher des bêtes inconnues que l'on rencontre, notamment la nuit. Les histoires ne manquent pas de nomades égarés qui rencontrent des dromadaires, veulent les ramener à leur campement et qui se transforment en monstres. Mais l'une des légendes relatives au dromadaire est sa bosse, à laquelle on attribue de nombreuses vertus, notamment un pouvoir aphrodisiaque. Les vols de bosses de dromadaires sont fréquents et souvent sévèrement punis. Au début du XXe siècle, Charles de Foucault, dans Textes touareg en prose, reproduit ce témoignage sur le vol de bosse : «Parfois, un vaurien, esclave ou homme libre ayant mal tourné, s'empare d'un chameau bien gras et le conduit quelque part où il le dissimule. Il attache le chameau, écorche la bosse et en tranche la graisse. Il y substitue de la terre, remet la peau en place, et recoud avec quelque chose, fil à coudre ou fine lanière de peau. Puis il délie le chameau et le laisse partir. Mais la bosse du chameau ne se reconstitue pas comme celle d'avant. Même s'il est gras, la bosse reste plate et s'étale sur tout le dos…»