Comme la bibliothèque, l'école et les établissements d'apprentissage ont été, dans la civilisation musulmane, des lieux d'intense savoir. Rappelons d'abord, que dans les pays musulmans, l'école primaire est appelée maktîb. Ces écoles avaient pour mission d'apprendre à lire et à écrire aux enfants. Garçons et filles apprenaient, à partir de sept ans, le Coran, s'initiaient à la calligraphie, à l'histoire, à la poésie, à l'éloquence, à la grammaire et à l'arithmétique. Dans certaines régions on enseignait aussi la culture physique, la natation et le tir à l'arc. Les études duraient généralement cinq années. Le makteb était le plus souvent situé à proximité de la mosquée, mais pas dans son enceinte. Les élèves s'asseyaient par terre, autour du maître, les jambes croisées. Chacun est muni d'une tablette de bois enduite de cire (lawh'a) sur laquelle il écrit à l'aide d'un roseau taillé (qalâm), trempé dans une encre noire (midâd), produite en partie à partir de la suie et de la gomme arabique. Plus tard, on introduisit dans les écoles le papier : les feuilles, réunies en cahier formaient des masâh'îf. Mais le papier étant cher, on le réservait aux grands élèves. L'école était en général gratuite mais dans les grandes villes, on demandait aux élèves une contribution, au demeurant symbolique. Les médersas était consacrées à l'enseignement du droit. Elles étaient placées, au début, dans les mosquées puis elles s'en détachèrent et devinrent indépendantes. Il y avait bien dans les médersas des lieux réservés au culte, mais la fonction principale de ces institutions était l'enseignement.