Cérémonie n Dressant le bilan de l'année qui s'achève, le wali d'Alger estime que beaucoup de projets ont été réalisés à Alger, mais que beaucoup de choses restent à faire. Le wali d'Alger, Mohammed Kebir Addou, a procédé, dimanche, au niveau du siège de l'Assemblée nationale de la wilaya, à l'installation officielle de M. Allaili – ex-wali de la wilaya de Médéa – en tant que nouveau wali délégué de la circonscription de Bir Mourad Raïs. Cette cérémonie a été l'occasion pour le wali de s'exprimer devant l'assistance sur les grands projets lancés dans la capitale et sur les questions liées au développement local, mais aussi d'évoquer les grands problèmes et les retards signalés. Selon lui, et depuis 2004 c'est-à-dire depuis son installation comme premier magistrat de la wilaya, et ce, jusqu'à 2008, le budget alloué et consommé par la wilaya d'Alger est de 231 milliards de dinars, alors que dans la période allant de 2000 à 2004 le même budget a été de 131 milliards de dinars. Comme on peut le constater, le budget réservé à la capitale pour concrétiser surtout les projets de grande envergure comme l'électrification de la voie ferrée, la réalisation de métro et du tramway, a presque doublé durant les quatre dernières années. Le wali a indiqué également que pendant cette même période 23 CEM, 9 lycées, 7 700 places pédagogiques à l'université, deux de formation et autres infrastructures sportives et socioculturelles ont été concrétisées dans la capitale. Cependant et même si le bilan est «satisfaisant», le wali a reconnu qu'il reste beaucoup de choses à faire dans la capitale puisque sur le plan urbanistique et esthétique par exemple Alger est loin d'être une capitale qu'on peut aujourd'hui comparer à plusieurs capitales dans le monde. Elle a perdu plusieurs de ces normes urbanistiques. Des études faites par des organismes spécialisés dans le monde, classent toujours Alger parmi les capitales les plus sales au monde. Ce que d'ailleurs n'a pas nié le wali qui a décidé de lancer une guerre contre la pollution. «Il est clair qu'on ne peut continuer à tolérer certains comportements qui sont à l'origine de cette insalubrité, jusqu'à quand les gens continueront-ils à jeter leurs poubelles par la fenêtre !» s'est-il exclamé. Il a incité tous les services compétents et concernés comme les élus locaux, les services de la police et les associations pour passer la vitesse supérieure afin de soigner l'image d'une capitale réputée pour son anarchie et la saleté de ses rues et quartiers. L'autre point important évoqué par le wali est lié aux problèmes de la circulation automobile sur les routes de la capitale. Selon lui, les problèmes des encombrements seront réglés qu'après la réception des grands projets comme le métro d'Alger. «Nous pourrons parler de l'allégement de la circulation à partir de 2009», a-t-il indiqué en remarquant que la capitale accuse un retard en ce qui concerne les voies de communication et ce, par rapport au nombre des véhicules y circulant quotidiennement. L'éradication des bidonvilles reste une priorité n Les autorités locales semblent déterminées à éradiquer le phénomène des bidonvilles dans la capitale. En tout cas, c'est ce qu'a signalé le wali dans son intervention. Selon lui, il existe plus de 44 000 bidonvilles à Alger et 5 000 habitations précaires seulement ont été éradiquées. Interrogé sur la durée que prendra cette opération d'éradication des bidonvilles, le premier responsable de la wilaya déclare : «On ne peut pas fixer un délai parce que cela dépend des projets de réalisation des logements de la capitale.» Ce qui veut dire que si ces projets piétinent, le règlement du problème de l'habitat précaire dans la capitale ne sera pas pour demain et le phénomène pourra bien perdurer encore dans le temps.