Le projet de réalisation du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Rached, dans la wilaya de Tipasa, enregistre un taux d'avancement «appréciable» après la levée des contraintes à l'origine de son arrêt en 2007, selon le directeur de l'environnement, Redouane Bentahar.Les cinq entreprises engagées dans ce projet, destinées à recevoir les déchets des communes de Tipasa, Sidi Rached, Ahmer El-Aïn et Bourkika, sont à pied d'œuvre pour «livrer ce projet dans un délai de six mois», a-t-il précisé. Ce projet, qui comprend deux casiers réalisés selon de nouveaux procédés pour protéger le sol des infiltrations de gaz et autres ruissellements de lexiviat, sera géré par une entreprise publique à caractère industriel et commercial (Epic). Les travaux de plusieurs lots sont déjà lancés, à savoir un bloc administratif ainsi qu'un hangar de tri installé à l'entrée et muni d'un pont bascule pour le pesage des déchets et leur traitement avant enfouissement. Les travaux des deux casiers, lancés en juin dernier, ont nécessité une enveloppe de 170 millions de dinars. Une autorisation de programme (AP) de 405 millions de dinars a été allouée à ce projet, a-t-il précisé. Celle-ci permettra la couverture des travaux de réalisation de la voirie, évalués à 30 millions de dinars, du hangar de tri qui est au stade de terrassement, du bloc administratif, de stabilisation des digues, l'achèvement de la clôture du site ainsi que l'acquisition d'équipements et autre matériel roulant, indispensables au bon fonctionnement de cette structure. Le CET de sidi Rached nécessite une enveloppe complémentaire de près de 70 millions de dinars, a estimé le directeur de l'environnement, soulignant que ce projet est venu à point nommé pour mettre fin au problème de collecte et de traitement des ordures ménagères dont souffraient les quatre communes concernées, en attendant la réalisation de 7 autres CET programmés dans la wilaya de Tipasa. Ces CET seront implantés à Damous, Béni Milleuk, Hadjout, Sidi Amar, Gouraya, Attatba et Cherchell. Le même responsable a annoncé, par ailleurs, qu'une étude est en cours pour la réhabilitation, la décontamination et l'éradication des décharges sauvages, au nombre de 16, selon le dernier recensement effectué au niveau de la wilaya. Il n'a toutefois pas manqué de déplorer «l'absence de prélèvement par les collectivités locales de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (Teom)», fixée à 500 DA/an pour les ménages et à plus de 6 000 DA pour les opérateurs économiques et qui pourrait, selon lui, «constituer une ressource importante pour les collectivités locales».