Selon une hypothèse courante, le cheval aurait été introduit au Maghreb, sous une forme déjà domestiquée, au deuxième millénaire. L'hypothèse repose sur l'absence d'ossements de l'espèce actuelle, dans les gisements préhistoriques et l'absence de représentation dans les étages supérieurs de l'art rupestre saharien. La pénétration se serait effectuée par l'Egypte qui aurait découvert le cheval juste avant la conquête par les Hyksos qui dominèrent l'Egypte de 1730 environ à 1560 avant J.-C. C'est sous le règne d'Ahmonis (1580 avant J.-C.) que les témoignages de l'existence de chevaux et de chars se multiplient ; de là, ils gagnent la vallée du Nil, puis l'ouest du pays, et le Maghreb. On suppose que c'est à partir de la Libye et de la Cyrénaïque que le cheval s'est répandu plus au sud, au Fezzan, puis vers le Tassili, le Hoggar et le sud tunisien. Mais il y a aussi l'hypothèse que le cheval n'ait pas été introduit par les Egyptiens, mais par les peuples de la mer, coalition de peuples d'origine asiatique et européenne, qui s'unirent aux Libyens pour envahir l'Egypte à différentes époques. Quand en l'an 11 de son règne (soit 1187) Ramsès III s'est emparé de Mesher, le roi des Libyens, à la tête de la coalition, il a levé un butin comprenant des chars et 183 chevaux et ânes.