On ignore le rôle exact du char dans ces représentations : il a pu servir de moyen de guerre, de chasse ou tout simplement de locomotion. On a aussi émis l'hypothèse, en s'appuyant sur des textes d'Hérodote (Ve siècle avant J.-C.), que les chars ont servi au dressage des chevaux. Tous ces rôles du char sont représentés mais de façon isolée. Ainsi, peut-on voir sur le site de Oued Djerrat, dans le Tassili, un char montrant le cavalier face à un ennemi. Dans une autre scène, à Alan Edoumen, un char est lancé à la poursuite d'une autruche et de deux mouflons. La plupart des chars sont lancés, comme des voitures de course ! Hérodote n'hésite pas, dans ses histoires, à attribuer l'apprentissage du quadrige (char attelé à quatre chevaux) aux Berbères : c'est encore Hérodote qui écrit que les femmes des Libyens Maxyes conduisent les chars pour la guerre ! Le cheval est également associé aux troupeaux (bœufs, chèvres et moutons), ainsi qu'à divers personnages, ce qui montre son intégration dans la vie quotidienne. L'art caballin diffère de l'art bovidien, par une tendance prononcée au schématisme : il privilégie les droites et les angles, les personnages épousent des formes bitriangulaires avec des têtes réduites à des traits.