Résumé de la 43e partie n Reynolds forme sa bande, trois chefs et des exécutants, chacun a un rôle bien précis dans l'affaire. Il veut que tout soit réglé et planifié. Il envisage de cambrioler le train postal Glasgow-Londres ! La préparation du casse prend de longues semaines, des mois entiers. Mais conformément à la règle qu'il a établie avec ses coéquipiers, seuls les chefs sont au courant de tous les détails de l'opération qui se prépare. Les exécutants, eux, ne connaissent que les tâches qu'ils doivent exécuter. Pas plus. — Ainsi, explique Reynolds, si la police arrête un ou plusieurs membres de la bande, elle ne saura remonter jusqu'à nous ! — Elle ne pourra surtout pas retrouver le magot, dit Gordon Goody. — Il n'y a pas de risque pour que la police vienne jusqu'à nous, si chacun fait exactement ce qu'il doit faire ! — Et en cas d'ennuis, dit Edwards, chacun se débrouillera par ses propres moyens, sans impliquer les autres. Les préparatifs vont bon train, mais comme ils s'éternisent, les hommes commencent à s'impatienter. — Ils ne tiennent plus en place, explique Gordon Goody. — Il y a des risques qu'ils tentent des coups individuels et qu'ils se fassent prendre, dit Edwards. — Il faut peut-être chercher quelque chose pour les occuper, conclut Wilson. Reynolds, en bon chef qui écoute ses coéquipiers, réfléchit à la question. Ses amis ont tout à fait raison : il faut occuper les hommes. Et quoi de mieux, pour les occuper, que de leur faire commettre un hold-up ? Ce sera une sorte de répétition avant le grand coup, et puis ce sera une façon de se procurer un peu d'argent, pour continuer à soudoyer tous ceux qui peuvent apporter de l'aide dans le grand coup. Le 27 novembre 1962, quelques hommes de Reynolds sont à l'aéroport de Londres. Ils arborent des combinaisons, tout comme les employés qui s'affairent sur place. En fait, Reynolds a appris, par des complices, qu'un avion va transporter la paye des employés de la compagnie d'aviation BOAC et qu'il n'y aura que deux hommes pour transférer l'argent dans l'appareil. Les deux hommes apportent effectivement l'argent et se dirigent vers l'appareil. «C'est le moment !» dit Gordon Goody, qui pilote l'opération. Six hommes surgissent et s'approchent des employés qui ne se méfient de rien. — C'est un hold-up, remettez-nous les sacs les gars ! Les deux employés essayent de se défendre mais ils sont aussitôt assommés. Les bandits s'emparent des sacs et prennent la direction du parking de l'aéroport où les attendent deux voitures. Les sacs sont remis à Reynolds. Le butin est important : 62 500 livres, plusieurs centaines de millions de centimes, mais ce n'est rien à côté de celui du train postal Glasgow-Londres. Reynolds distribue les parts à chacun et s'en va satisfait, en attendant le «grand coup». Des témoins ayant cru reconnaître Gordon Goody, la police procède à son interpellation. Mais il réussit, comme à son habitude, à trouver un alibi. Il est alors relâché ! (à suivre...)