Résumé de la 3e partie n Bruce Reynolds constitue sa bande pour attaquer le train postal Glasgow-Londres. La préparation, qu?il veut minutieuse, prend plusieurs mois. Les préparatifs vont bon train, mais comme ils s?éternisent, les hommes commencent à s?impatienter. ? Ils ne tiennent plus en place, explique Gordon Goody. ? Il y a des risques qu?ils tentent des coups individuels et qu?ils se fassent prendre, dit Edwards. ? Il faut peut-être chercher quelque chose pour les occuper, conclut Wilson. Reynolds, en bon chef qui écoute ses coéquipiers, réfléchit à la question. Ses amis ont tout à fait raison : il faut occuper les hommes. Et quoi de mieux, pour les occuper, que de leur faire commettre un hold-up ? Ce sera une sorte de répétition avant le grand coup, et puis ce sera une façon de se procurer un peu d?argent pour continuer à soudoyer tous ceux qui peuvent apporter de l?aide dans le grand coup. Le 27 novembre 1962, quelques hommes de Reynolds sont à l?aéroport de Londres. Ils arborent des combinaisons, tout comme les employés qui s?affairent sur place. En fait, Reynolds a appris, par des complices, qu?un avion va transporter la paye des employés de la compagnie d?aviation BOAC et qu?il n?y aura que deux hommes pour transférer l?argent dans l?appareil. Les deux hommes apportent effectivement l?argent et se dirigent vers l?appareil. ? C?est le moment ! dit Gordon Goody, qui pilote l?opération. Six hommes surgissent et s?approchent des employés qui ne se méfient de rien. ? C?est un hold-up, remettez-nous les sacs les gars ! Les deux employés essayent de se défendre, mais ils sont aussitôt assommés. Les bandits s?emparent des sacs et prennent la direction du parking de l?aéroport où les attendent deux voitures. Les sacs sont remis à Reynolds. Le butin est important : 62 500 livres, plusieurs centaines de millions de centimes, mais ce n?est rien à côté de celui du train postal Glasgow-Londres. Reynolds fait les parts et chacun s?en va, satisfait, en attendant le «grand coup». Des témoins ayant cru reconnaître Gordon Goody, la police procède à son interpellation. ? Je n?ai rien fait, dit Goody, vous faites erreur. On lui demande aussitôt où il était la veille, à telle heure. ? Hier ? dit Goody, avec un large sourire, mais j?étais dans un café de Piccadilly Circus ! ? Il faudra en donner la preuve. Celui qu?on surnomme «Mister Alibi» sourit de nouveau. ? J?ai un témoin. En sortant du café, j?ai renversé par mégarde, une tasse de café sur le veston d?un client ! ? Il faudra que ce client vous reconnaisse ! ? Rien de plus facile. Je lui ai demandé d?envoyer sa veste chez un teinturier et de m?expédier la note. Je lui ai laissé pour cela ma carte de visite. L?alibi est confirmé et Goody est relâché. Les semaines et les mois vont encore passer. Il faut attendre le mois d?août 1963 pour que Reynolds décide enfin de passer à l?attaque. (à suivre...)