Résumé de la 17e partie n Abadi, l'ami de M'hemmed ben Soltan, qui a trouvé la résidence de la «fille qui dort dans ses cheveux», a sympathisé avec ses gardes. Les soldats qui ont mangé goulûment les victuailles de Abadi, sentent leurs paupières s'alourdir. Ils font un effort pour se secouer, mais leurs yeux se ferment et ils s'écroulent, vaincus par un sommeil de plomb. — Enfin, ils dorment ! C'est que les victuailles qu'ils ont mangées étaient bourrées d'un puissant somnifère. N'ayant plus rien à craindre, Abadi prend les clefs et entre dans la maison. C'est une maison spacieuse, presque un palais. Il y a plein de pièces et Abadi ne savait pas dans laquelle était la princesse. Il dut les ouvrir toutes et c'est dans la dernière qu'il trouva la jeune fille. Elle dormait sur son lit, entièrement recouverte pas sa chevelure, une chevelure d'or qui éclairait la pièce. «Quelle beauté !» Elle a placé sous sa tête un oreiller de soie, et un autre sous ses pieds. Abadi prend délicatement l'oreiller de la tête et le place sous les pieds et l'oreiller des pieds qu'il place sous la tête. La jeune fille se réveille aussitôt. Elle regarde autour d'elle et aperçoit Abadi. Or, il ne fait pas parti du personnel de la résidence. — Qui es-tu ? demande-t-elle, effrayée. — N'aie pas peur ! Elle se lève et veut sortir. — Je vais appeler les gardes ! — Je les ai neutralisés ! Elle retourne à son lit et s'assoit. — Tu as réussi à pénétrer dans ma résidence, si tu parviens à le prouver, à mon père, je t'appartiendrai ! — Ce n'est pas pour moi que j'agis, mais pour mon maître ! — Et qui est ton maître ? — Un prince qui, depuis qu'il a entendu parler de toi, ne rêve que de te rencontrer ! Et Abadi lui décrit si bien le prince que la jeune fille en tombe aussitôt amoureuse. — Demande-lui de se présenter à mon père ! — Hélas, nous ne pourrons plus pénétrer dans la maison. les soldats auront repris connaissance et nous empêcheraient d'accéder à toi ! La jeune fille réfléchit. Elle enlève un long cheveu de sa tête et le tend à Abadi. — Voici une preuve que vous m'avez trouvée ! Il regarde le cheveu. — Ce n'est pas une preuve suffisante ! — Mon père le reconnaîtra ! — N'importe quelle femme peut remettre un cheveu. Alors, la jeune fille enlève son collier et sa bague et les remet à Abadi. — C'étaient les bijoux de feu ma mère. C'est mon père qui me les a donnés, il les reconnaîtra immédiatement ! (à suivre...)