Les académies islamiques conviennent dans leur ensemble à dire que le don d'organes est autorisé et même souhaité lorsqu'il s'agit de sauver une vie humaine. Le Pr Chibane, ancien ministre des Affaires religieuses, affirme à ce propos que seule l'approbation du donneur ou de sa famille est exigée. La greffe, par ailleurs, doit être pratiquée par un spécialiste. «Ce genre d'opération ne doit évidemment contenir aucune visée lucrative», relève-t-il. Ahmed Chaballout, spécialiste d'origine syrienne et exerçant à l'hôpital saoudien du roi Fayçal, a animé récemment, dans le cadre de son séjour en Algérie, des communications sur la transplantation d'organes, au profit du personnel médical et des étudiants en médecine. Abordant la transplantation d'organes dans les pays musulmans, il a indiqué qu'un consensus autour de la question a été entériné par une fetwa du complexe islamique d'Aman, en Jordanie, en 1986, soulignant toutefois que l'islam interdit le commerce d'organes.