Résumé de la 24e partie n Dès le premier jour de son séjour en Algérie, Kenza contacte Tarik qui lui déclare à nouveau son amour et lui dit qu'il a l'intention de demander sa main. Ce soir-là, elle a mis du temps à s'endormir. Elle a revécu, comme un film, toute la journée, à commencer par Tarik qui est venu la guetter dans son quartier. ensuite l'entrevue à l'aéroport et ce baiser qui, dans ses souvenirs, a pris une place importante. C'est la première fois qu'elle a eu ce genre de sensation. C'est comme si une araignée avait parcouru son dos, la faisant frémir de plaisir… Une sensation que, depuis, elle voudrait tellement ressentir. C'est peut-être cela, l'amour, se dit la jeune fille. mais ce n'est pas seulement cet instant de bonheur ineffable, mais combien fugitif : c'est aussi cette nostalgie, ce désir de revoir le jeune homme, son image qui ne la quitte plus ! Elle croyait avoir découvert l'amour avec Alain, son premier copain. Alain est certainement plus beau que Tarik, mais il ne lui a jamais causé une pareille émotion. Et quand ils se sont quittés, elle n'en a pas trop souffert. Elle se met à penser à ce que Tarik lui a dit, tout à l'heure. Il va demander sa main ! Il semblait inquiet, quant à la réaction de ses parents, mais elle est sûre qu'ils n'y verront pas d'inconvénient. Comme elle lui a dit, c'est un Algérien et un musulman, il n'y aura donc pas de frontières entre eux ! Le tout est de se mettre d'accord avec sa famille ! Elle pense aussi à son frère aîné, Mohammed. Elle ne s'entend plus avec lui, depuis longtemps et ils se regardent toujours, en chiens de faïence. Il la surveille tout le temps et cela l'agace, mais ce qui l'agace le plus, c'est sa façon de s'ingérer dans ses affaires, de vouloir diriger sa vie ! Elle comprend que son comportement est le fruit de son éducation, mais elle n'admet pas qu'il se substitue souvent à son père pour lui donner des leçons. Elle n'a pas le temps de l'espionner, comme il le fait, mais elle est sûre qu'il a une copine. Comment peut-il refuser aux autres, ce qu'il se permet à lui-même ! Kenza ne peut s'empêcher de rire : quand il verra Tarik, il se rappellera le jeune homme qu'il a vu à l'aéroport. «Eh bien, oui, lui dira-t-elle, j'étais avec lui ! Aujourd'hui, il vient demander ma main ! Je ne regrette rien !» Il ne piquera pas de colère, mais sourira. Oui, sa sœur a fait le bon choix ! Sur cette pensée, la jeune fille finit par s'endormir. Un grand rayon de soleil la réveille. — qu'est-ce que c'est ? — lève-toi ! — il est neuf heures ! Les visites vont commencer ! Kenza se dresse sur son séant. — qui vient ? — des parents ! — tu les reçois, toi ! — non, ils voudront certainement te voir ! — mais je ne connais personne ! — ce n'est pas important ! (à suivre...)