Agressions Tandis que l?armée israélienne continue ses attaques en Cisjordanie, le président Arafat affirme que Sharon use de «tromperie». Trois Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens ce matin avant l'aube dans le nord de la Cisjordanie : l'un dans un accrochage dans le camp de réfugiés de Tulkarem et les deux autres dans la ville de Naplouse, selon des sources sécuritaires palestiniennes. A Tulkarem, une unité de l'armée a tué un activiste appartenant au groupe radical Hamas, Hisham Khrewesh, 20 ans, au cours d'un échange de tirs entre des soldats israéliens et des hommes armés après une incursion d'une dizaine de jeeps de l'armée dans le camp, ont précisé les services de sécurité. A Naplouse, un résistant, Ibrahim Attar, appartenant aux brigades El-Awdah (Brigades du retour) et un second Palestinien ont été tués par des tirs de militaires, selon des sources sécuritaires palestiniennes. Le second, Abelasso Kassas, pourrait être un civil sans arme. Les deux hommes ont été tués lors d'une opération de l'armée dans un quartier de la partie ouest de la ville. Un porte-parole militaire israélien a confirmé sa mort, indiquant que les militaires avaient ouvert le feu sur un individu qui se cachait dans un buisson, après des sommations d'usage. Il n'a pas signalé d'armes en possession de la victime. Ces décès portent à 2 766 Palestiniens tués depuis le début de l'intifada, fin septembre 2000. En outre, le président palestinien Yasser Arafat a affirmé, hier, que le Premier ministre israélien Ariel Sharon ne veut pas la paix après que celui-ci eut menacé d'appliquer un plan de séparation unilatérale d'avec les Palestiniens tout en leur faisant miroiter un Etat. «Sharon ne veut pas la paix, il veut continuer à construire le mur et à mener des opérations militaires», a affirmé M. Arafat à des journalistes dans son quartier général de Ramallah, faisant référence à la ligne de séparation érigée par Israël en Cisjordanie. Sharon avait affirmé que dans le cas où ce plan de paix international ne serait pas appliqué, il procéderait à une séparation unilatérale d'Israël d'avec les Palestiniens. Ce discours montre pour Arafat qu'Israël ne veut pas appliquer la «Feuille de route», rappelant que le gouvernement israélien avait accepté ce plan de paix avec 14 réserves importantes.