Si la poule est le symbole de la femme craintive, s'alarmant pour un rien et tout le temps inquiète pour sa progéniture, le coq, lui, représente l'homme imbu de sa personne, batailleur et fanfaron. Mais comme il réveille les dormeurs pour la prière de l'aube, cet animal est vénéré. Selon la tradition musulmane, son chant signale la présence d'un ange. «Si vous entendez le chant du coq, dit le hadith, demandez à Dieu de vous combler de ses faveurs car il a vu passer un ange.» Dans les contes, le coq est parfois confronté au chacal qui cherche à le manger, mais le volatile, plus malin qu'il en a l'air, parvient toujours à s'en sortir. Le chanteur kabyle, Abjaoui, a composé une chanson célèbre, Belyazidh, (fils de coq), où un chacal, tente de faire descendre un coq de l'arbre où il s'est perché : le chacal invite le volatile à une fête, mais il s'empresse de déguerpir quand il lui fait part de son intention d'inviter son frère, non pas un coq comme lui, mais un sloughi ! Dans les rêves, l'apparition du coq comme son chant sont de bon augure. S'il saute sur un lit ou un siège, ou encore y dépose sa fiente, il annonce honneurs, célébrité et fortune. Mais son chant peut présager un départ et ses gémissements un malheur.