Résumé de la 31e partie n Le prince a dilapidé les trésors de son père. A l'approche du retour de celui-ci, il quitte le château. C'est alors qu'il rencontre un ogre qui lui rend tous les biens, mais à une condition... Le lendemain, son père revint de pèlerinage. Il fut d'abord surpris de voir son fils hors de son palais de verre. — Comment as-tu pu sortir, sans mon autorisation ? — Si je devais attendre ton autorisation, dit le prince, j'y aurais fini mes jours ! Le roi se caresse la barbe. — Ce que tu dis là est vrai ! Il se retourne vers ses ministres et dit : «Mon fils est maintenant un homme, il peut affronter le monde, je n'ai plus à avoir peur pour lui !» C'est pour lui une double joie, celle d'être revenu sain et sauf et celle de voir son fils devenu un homme, aussi organise-t-il une fête qui dura sept jours et sept nuits. Le prince, lui, est triste : il sait que sa joie sera de courte durée puisqu'à la date fixée, il devra se rendre chez l'ogre. Et l'ogre, s'il lui a fixé ce rendez-vous, c'est certainement pour le dévorer ! Sept jours, après le retour de son père, le prince décide de partir secrètement : s'il racontait son aventure à son père, celui-ci ne le laisserait pas partir ! Il se rend au rendez-vous fixé par l'ogre qui, d'ailleurs, est en train de l'attendre. Dès qu'il voit le prince, il éclate de rire : — Tu es venu ! — J'espère que je ne suis pas en retard. J'ai dû tromper la vigilance de mon père pour venir. — On peut dire que tu ne manques pas à ta parole ! Il le soulève et, par la voie des airs, l'emmène dans son château. Dès que Teryel, la femme de l'ogre le voit, elle dit : — Voilà que tu nous ramènes de la chair fraîche ! Mais l'ogre lui dit : — Ce garçon est un homme d'honneur, je croyais qu'il ne serait pas au rendez-vous... aussi, je ne peux pas le dévorer comme ça, je dois trouver un prétexte. — C'est un homme, il ne faut pas avoir pitié de lui ! — Non, il me faut un prétexte ! Il emmène le prince dans une forêt et lui dit : — Tu vois ce bois touffu ? Je veux que tu coupes tous les arbres qui s'y trouvent et que tu les débites en branches, dans la journée même ! Si tu ne fais pas ce que je demande, je te dévorerai ! L'ogre parti, le jeune homme se met à pleurer : — Celui-là, il veut ma mort, pourquoi donc cherche-t-il des prétextes ? Qu'il me mange et qu'on n'en parle plus ! Il essaye quand même de couper un arbre. Il prend la cognée et donne un grand coup. C'est à peine si l'arbre est ébréché. — C'est impossible ! Il jette la cognée et pleure de nouveau. — Je suis perdu ! (à suivre...)