Fiche n La commune d'Aghbal est située à quelque 14 km du chef-lieu de la daïra de Gouraya, dans la wilaya de Tipaza. Elle est constituée de 12 douars et compte 7 800 habitants dont 1 032 au chef-lieu et 984 au douar Hdadoua, le plus grand de la région. De nombreux efforts ont été consentis pour faire revenir les populations ayant fui durant la décennie du terrorisme, mais beaucoup reste à faire dans ces contrées enclavées. Le problème qui fait le plus souffrir les habitants, reste, sans conteste, le manque d'eau. Au point que les citoyens se disent, malgré leur pauvreté, prêts à effectuer eux-mêmes l'installation des réseaux pour en finir avec ce problème. Néanmoins, des projets – dont on attend la concrétisation avec impatience – ont été initiés par les autorités. A l'image de ces 2 réservoirs de 350 m3 qui règlent le problème pour toute l'agglomération d'Aghbal et le douar Zadra et même la commune de Beni Mileuk, qui, elle, relève de la daïra de Damous. A signaler aussi la récente inauguration par le wali de Tipaza du projet d'aménagement d'une source située au douar Solaya, à 2 km du chef-lieu de la commune d'Aghbal. Ces deux projets s'ajoutent à ceux d'un forage et d'une conduite d'eau potable réalisés en 2005. En attendant la réalisation concrète des projets d'AEP programmés, la population souffre du manque d'eau qu'elle espère voir couler des robinets de leurs domiciles. Ammi Brahim Hayane du douar Khirnas nous dit à ce propos : «Nous avons de l'eau dans notre douar, mais ce qui nous manque par rapport aux autres, c'est le robinet à domicile. La source où nous puisons l'eau est un peu loin. Les gens sont obligés de se déplacer tout le temps, à pied et ou à dos d'âne pour s'approvisionner en eau potable. L'adduction de l'eau ne demande pourtant pas de gros efforts pour les autorités puisque la source est facilement accessible et nous ne sommes pas loin du château d'eau.» Hamid Ressam, habitant un douar voisin, est, depuis 12 ans, responsable des activités sportives au profit des jeunes de Aghbal. «Dans le cadre du filet social», précise-t-il. «Notre Douar qui compte 300 habitants, s'alimente de la source Sidi Ahmed distante de 7 km. Pour ceux qui n'ont pas de véhicule, c'est le calvaire. Ils sont obligés de se déplacer à pied. Ceux qui ne peuvent pas se déplacer louent des citernes d'eau potable à 600 DA qui se vident en moins d'une semaine même, si l'eau est utilisée au compte-gouttes. Il y a beaucoup de pauvres ici qui ne peuvent se permettre une citerne toute l'année»,fulmine-t-il. «Parfois, les gens ont recours aux eaux de pluie pour remplir leurs bassines et jerricans et ainsi éviter de parcourir les longues distances qu'ils font d'habitude», ajoute notre interlocuteur.