Site n Perchée à 850 mètres d'altitude, cette localité est située à quelque 60 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya. En sus de la vue imprenable sur la mer, le site offre aussi un panorama féerique fait de forêts et de montagnes. Du haut de la colline, une multitude de douars et de maisons éparpillées au milieu d'arbres et d'un interminable verger s'offre aux yeux. Malgré sa pauvreté, la commune d'Aghbal, marquée de cette modestie et de cette simplicité propres aux communes rurales, n'a rien perdu de sa chaleur, notamment l'hospitalité de ses habitants. La terrible épreuve subie durant les années 90 n'a pas empêché la localité de panser ses plaies et de renouer avec les projets de développement à la faveur de la mise en branle de la nouvelle stratégie du Programme du renouveau rural censé désenclaver les zones rurales et les sortir de l'oubli. La spécificité d'Aghbal c'est le fait qu'aucun de ses douars n'a été totalement déserté par la population durant les années de terrorisme, selon le nouveau président de l'Assemblée populaire communale. La commune se distingue aussi par le plus fort taux de réussite au bac qu'elle enregistrait. Au total, la commune compte 6 616 habitants. Les 14 douars qui la composent, regroupent un nombre inégal d'habitants. Il y a, par exemple, 127 habitants au douar Houaiche, 738 à Beni Nadhor, 900 à Hdadwa et 2 716 au chef-lieu de la commune. Le douar le plus proche est à 3 km et le plus éloigné à plus de 6 km du centre d'Aghbal. Des distances que parcourent quotidiennement à pied ou à dos d'âne, les habitants de ces douars faisant de longs détours pour rallier la ville ou l'école. A 1 kilomètre du chef-lieu, nous rencontrons justement une de ses femmes qui font, régulièrement, la distance à pied. La quarantaine environ, elle refuse de révéler le nom de son douar. Elle se contente de se plaindre de sa situation : «Je viens à pied pour régler quelques affaires et rendre visite à ma sœur. Il n'y a pas de transport. C'est fatiguant, mais on n'y peut rien.» Comme elle, les autres habitants n'ont pas manqué de nous recevoir chaleureusement et de nous faire part de leurs préoccupations et de ce qu'ils attendent de «leur» nouveau maire. Celui-ci, Belkacem Khaldi, nous a, pour sa part, accueillis dans son bureau au 1er étage du siège de la commune. Avant d'évoquer ses projets à moyen et à long termes, il nous apprend qu'il vient de recevoir deux citoyens en dehors des jours de réception programmés les dimanche et mardi…