Résumé de la 3e partie La maison est complètement inondée. La famille doit l?évacuer. Hocine s?occupe des enfants. Zahia tente, elle aussi, de s?accrocher à lui. Mais? Et Rania ? Je ne laisserai pas ma fille ! Tu entends ! La petite, accrochée aux jupes de sa mère, les pieds dans l?eau qui lèche maintenant la table, se met à hurler. ? On n?y peut rien ! C?est elle ou toi ! crie Hocine, allez viens, sinon, on va tous mourir ici ! Il commence à plier sous le poids des trois enfants, terrorisés, qui se serrent contre lui, soudain silencieux, regardant leur mère, comme dans un rêve. ? Jamais ! Jamais je ne laisserai ma fille ! tu entends ? Laisse-moi ici, mourir avec elle ! sauve les autres ! ? Tu viens, oui ? Et il pousse un énorme juron, mais sa femme, juchée sur la table, prend sa fille dans ses bras et se colle contre le mur. ? Jamais ! Je mourrai avec ma fille ! Pars, laisse-nous, sauvez-vous ! ? C?est ta dernière chance, ya mra ! Viens, accroche-toi à moi ! Mais devant le refus catégorique de sa femme, Hocine décide de partir. ? Maman ! Maman ! crient les enfants. Hocine fait quelques pas vers la porte, l?eau arrive à ses épaules, et il rassemble toutes ses forces pour garder son équilibre. ? Accrochez-vous bien à votre père ! crie Zahia, désespérée. Alors, dans le noir, une main saisit la petite Rania. ? C?est moi, Rabah. Zahia, tiens mon bras, vite, descends ! Eperdue de reconnaissance, Zahia plonge dans l?eau qui la submerge complètement. Son beau-frère la soutient fermement par le bras, et ils quittent la maison, puis le quartier inondé, avec mille précautions, pour ne pas tomber dans les bouches d?égout béantes. Ils sont alors pris en charge par les secouristes, et l?aube les trouve dans une grande salle de classe, entourés de couvertures, au milieu des autres réfugiés. Zahia serre la petite Rania très fort contre elle. ? Ma fille, j?ai failli te perdre aujourd?hui. ? Toi aussi, tu aurais été perdue pour les enfants, dit Hocine? J?ai cru que vous alliez vous noyer? sans Rabah ! El hamdoulilah ! Quand ils peuvent enfin retourner chez eux, au bout de six jours, Hocine et Zahia ont du mal à reconnaître leur petit logement. Une épaisse couche de boue recouvre le sol. Et malgré cela, ils auront beau chercher, dans tous les coins et dans la cour, ils ne trouveront nulle trace de leur coffret à bijoux, dont le contenu représentait toute leur fortune.