Résumé de la 1re partie La fête organisée pour la circoncision de Merouane est terminée. Les invités sont partis. Zahia discute avec sa mère, alors qu?il pleut de plus en plus fort dehors. C?est Hocine qui a voulu cette fête. C?est la première depuis notre mariage alors, il a décidé de faire les choses en grand ! répond Zahia. ? Enfin ! Ce qui est fait est fait, n?oublie pas de lui accrocher une khamsa en argent sur sa gandoura, elle va le protéger? Je crois que la pluie a cessé, j?en profite pour rentrer? Allez ! Elle embrasse le petit garçon et se dirige vers la porte de son pas lourd, en se dandinant légèrement. ? Je reviendrai demain pour voir comment il va, lance-t-elle depuis la cour. Debout sur le seuil, sa fille la regarde sortir puis revient dans la salle. Au bout d?un court moment, la pluie se remet à tomber de plus en plus fort. De grosses flaques emplissent la cour. Zahia, inquiète pour ses enfants, se met à la fenêtre qui donne sur la rue et attend. De la cuisine parvient l?odeur appétissante de la m?loukhia qui mijote dans un bain d?huile aromatisée. Pendant deux jours, la pluie ne cessa pas. Le troisième jour, Hocine dut porter ses grandes bottes en caoutchouc pour aller à son travail, tandis que Zahia garde les enfants à la maison. Les rues sont inondées et les carreaux cassés des salles de classe laissent pénétrer des rafales de vent et de pluie. ? Si ça continue, dit Hocine, debout sur le seuil, l?eau va monter et pénétrer dans la maison? Que Dieu nous protège ! La nuit, les époux calfeutrent soigneusement la porte pour empêcher l?eau de s?infiltrer dans la maison. Pendant plusieurs heures, la tempête fait rage ; le vent cesse de souffler, mais la pluie continue de tomber drue, sans interruption. Tandis que son mari ronfle, Zahia, inquiète, ne peut fermer l??il. Elle écoute le ruissellement de l?eau sur la fenêtre. «Je n?ai jamais vu ça, songe-t-elle, la pluie n?a pas cessé depuis cinq jours maintenant !» Elle se lève et s?approche de la porte. Ses pieds pataugent dans une petite flaque qui s?est infiltrée sous la porte malgré les chiffons. Zahia la recouvre d?une serpillière et va s?asseoir au bord du lit où dorment ses deux aînés. Soudain, un grondement sourd se fait entendre. Elle prête l?oreille, les yeux grands ouverts dans le noir. Le bruit, d?abord lointain, a l?air de se rapprocher de plus en plus. Elle ne peut en comprendre l?origine. Elle se lève brusquement et va réveiller son mari Hocine : Réveille-toi ! Vite? (à suivre...)