Parmi les principes retenus pour le dessalement, figure la méthode dite de l'osmose inverse. Celle-ci présenterait un fort intérêt en termes de coût d'investissement, de consommation d'énergie et de qualité de l'eau produite. En termes scientifiques, l'osmose, selon Gilles Morvan, ingénieur en procédés de dessalinisation, est un phénomène naturel à travers une membrane semi-perméable : l'eau douce migre vers l'eau salée, la plus concentrée. Cependant il est possible, d'après ce chercheur, d'inverser l'opération en exerçant une pression sur l'eau salée et faire migrer les plus petites molécules d'eau, c'est donc l'osmose inverse. Cette méthode, qui tend à se développer, est une technique moderne pour traiter l'eau de mer, les eaux saumâtres ou les eaux domestiques distribuées par les réseaux de canalisations. Lors du dessalement en osmose inverse, le procédé est composé d'une préfiltration, d'une pompe, composée d'un film fin en polyamide composite enroulé. Cette filtration permet de supprimer 99% des sels minéraux et organiques. n Les usines de dessalement prélèvent de grandes quantités d'eau de mer et rejettent une saumure deux fois plus concentrée en sel (50-80 g/l). Pour l'heure, ces rejets se diluent très rapidement dans l'eau de mer et ils ne semblent pas avoir d'impact sur les écosystèmes. Et les 51 millions de mètres cubes rejetés par jour ne sont qu'une goutte d'eau à l'échelle des mers et des océans. Mais que se passerait-il si nous utilisons massivement le dessalement ? C'est justement l'une des questions que s'est posée le Conseil national de la Recherche des Etats-Unis. Cet organisme bien que qualifiant l'option du dessalement de «réaliste» n'en préconise pas moins la poursuite des recherches pour réduire la consommation énergétique de ces technologies et appelle à en évaluer l'impact réel.