Sauvegarde n Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication n'a pas l'intention d'abandonner l'opération Ousratic, qu'il refuse de qualifier d'échec. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a affirmé que son département poursuivra le projet Ousratic. Hamid Bessalah a refusé de qualifier l'opération Ousratic d'échec, lui préférant le terme d' expérience. «Quand on fait une expérience, on en tire toujours quelque chose de positif» a-t-il appuyé. Pour lui, l'objectif d'Ousratic est noble et il faut l'atteindre. «Tout ce que nous allons faire c'est changer de méthodologie seulement pour aller vers une autre approche qui permettra à ce que le produit Ousratic soit sur le marché et qui permettra au citoyen d'accéder réellement au dispositif d'Internet», a-t-il garanti. Evoquant le nouveau problème de l'insécurité informatique et les attaques contre les systèmes informatiques qui commencent à se développer dans notre pays, le ministre a souligné que son département est en train de préparer un projet de loi qui renforcera le cadre juridique déjà existant. L'objectif de cet avant-projet de loi est d'»établir des règles préventives permettant d'abord la détection précoce des attaques contre les systèmes informatiques probables et puis assurer une intervention rapide pour localiser l'origine de ces attaques et identifier les auteurs. Cette procédure n'est possible qu'avec une mise en place d'une technique et d'un système électronique. Tout cela doit être mené par un organe dont la mission est de détecter et d'intervenir», a-t-il précisé. Répondant à une question sur le retard observé pour la mise en place de ce système, alors que ces pratiques commencent à prendre des proportions alarmantes en Algérie. M. Bessalah a souligné que la société d'information en Algérie est toujours en cours de construction. «Nous sommes au démarrage et le flux d'informations circulant est relativement moyen. Donc, nous ne sommes pas du tout en retard», a-t-il défendu. Concernant le taux de pénétration des nouvelles technologies en Algérie comparativement à certains pays voisins, M. Bessalah a expliqué que ces services (taux de pénétration du Net, nombre de micro-ordinateurs, taux d'accès au haut débit) doivent être atteints d'un point de vue quantitatif, qui reste une priorité. «Pour les atteindre, il faut mener un certain nombre d'actions simultanément. Autrement dit, il faut d'abord commencer par la e-administration. C'est-à-dire produire des services en ligne aux citoyens, aux entreprises et aux administrations», a-t-il expliqué en citant comme exemple le document du casier judiciaire qu'on pourrait télécharger en ligne, les documents de l'état civil, l'accès rapide aux données des ministères (comme celui du Travail et des Affaires sociales). Bref, chaque administration doit avoir son portail d'accès.