Né en 1961 et originaire de Hamam Guergour dans la wilaya de Sétif, localité au riche passé historique et dont les eaux thermales sont classées 3es au monde, Cherbal Seïf El-Islam exposera à Sétif, à partir du 20 novembre, à la galerie Ghedjati. «C'est l'unique galerie d'art dans l'est du pays», regrette-t-il. L'artiste a à son actif plusieurs expositions, une vingtaine, dont la 2e biennale internationale d'Alger (1989), et le 6e Salon d'art moderne au théâtre de verdure (1988). Il est à noter que ces peintures ont fait la couverture du bulletin de l'avocat du barreau de Sétif. Il a, par ailleurs, obtenu le 3e prix de poésie en langue française qui lui a été décerné par feu Tahar Djaout. S'exprimant sur son activité artistique, Cherbal Seïf El-Islam a déclaré : «C'est vraiment rare que je vende mon art, je ne fais pas de l'art commercial, car chaque toile est une partie de moi-même.» Et de préciser : «Je ne peux pas faire une toile deux fois.» L'artiste a, en outre, expliqué : «L'art, je le fais pour moi, et bien sûr pour ceux qui aiment l'art.» Interrogé sur la pratique de l'art en Algérie depuis ces dernières années, Cherbal Seïf El-Islam, a indiqué : «Un grand bond en avant a été fait. Il y a une évolution de l'esprit créatif, surtout avec l'ouverture du musée d'art moderne d'Alger (MAMA), cela a ouvert pour les artistes et pour l'art d'autres horizons et d'autres opportunités.» L'artiste a, ensuite, fait savoir que «l'art évolue avec la société». «Il y a une création qu'on voit et celle qu'on ne voit pas, notamment à l'intérieur du pas où il y a beaucoup d'artistes méconnus.» Et à la question s'il existe un marché de l'art, Cherbal Seïf El-Islam a souligné : «Il y a un marché de l'art, mais il est caché, il n'y a pas d'endroit où l'on peut exposer et vendre. Il y a un manque flagrant de galerie surtout à l'intérieur du pays où le marché de l'art est quasiment inexistant.» Cherbal Seif El-Islam, qui a su concilier son métier d'avocat et son amour pour les arts plastiques, notamment la peinture, a réussi, une fois encore, à inculquer sa passion pour le beau et le sensible à ses deux fils Bohran et Zakaria qui, eux, s'initient à l'art de la parole, celui qui s'exprime en couleurs et en formes. Il est à noter enfin que Cherbal Seïf El-Islam est cité dans plusieurs ouvrages dont Le dictionnaire biographique des artistes 1917-1999 de Mansour Abrous (éditions Casbah), Le livre des peintres algériens de Achour Cheurif (éditions Anep), Dictionnaire encyclopédique de l'Algérie de Achour Cheurif (éditions Anep), Diwan el fen de Djamila Flici (Anep-Enef) et enfin dans Ecrivains algériens : dictionnaire biographique de Achour Cheurif (Édtions Casbah).