Objectifs n Il confirme ses promesses de campagne d'organiser un retrait des troupes américaines d'Irak après son arrivée à la Maison-Blanche et de fermer la prison de Guantanamo. «J'ai dit au cours de la campagne, et je m'en suis tenu à cette position, que dès que je prendrai mes fonctions, j'appellerai l'état-major et les responsables de la sécurité nationale, et nous lancerons un plan de retrait de nos troupes», a affirmé Barack Obama au cours de son premier entretien télévisé, hier. Obama entend mettre fin à la présence américaine en Irak, un conflit débuté en mars 2003 et qui a fait plus de 4 000 morts dans les rangs militaires américains, afin, notamment, de libérer des soldats et du budget pour la guerre en Afghanistan, dont Obama a fait une priorité de sa politique étrangère. Le nouveau président américain qui s'était prononcé contre l'invasion de l'Irak en 2003, veut retirer l'essentiel des troupes américaines en 16 mois, d'ici à l'été 2010, pour ne garder sur le terrain que des forces chargées de la lutte antiterroriste. Le délai prévu par Obama est encore plus court que celui figurant dans l'accord américano-irakien de retrait, approuvé hier, par les Irakiens. L'accord de sécurité entre l'Irak et les Etats-Unis prévoit le retrait total des troupes américaines d'Irak d'ici à la fin 2011. Obama a aussi confirmé sa volonté de fermer le centre de détention de Guantanamo. «J'ai dit plusieurs fois que je voulais fermer Guantanamo, et je vais m'y tenir», a-t-il déclaré. Le prochain Président américain a promis plusieurs fois pendant sa campagne de fermer le centre de détention situé à Cuba, symbole des excès de «la guerre contre le terrorisme» menée par George Bush et critiquée par la communauté internationale. Ouvert début 2002, le centre de détention retient aujourd'hui 255 détenus sur les 800 qui y sont passés. Obama a, par ailleurs, assuré qu'il entendait donner un coup d'arrêt à la torture comme méthode d'interrogation par l'armée américaine. «J'ai dit plusieurs fois que l'Amérique ne torture pas. Et je vais m'assurer que nous ne torturons pas», a-t-il dit. La fermeture de Guantanamo et l'arrêt de la torture, a ajouté Obama, «font partie d'un effort pour permettre à l'Amérique de retrouver son rang sur le plan moral». Les tribunaux d'exception existants, très critiqués pour leur peu de respect des droits de la défense, ne devraient pas survivre non plus à l'élection d'Obama, qui les a dénoncés pendant la campagne.