Un hommage a été rendu récemment au chanteur algérien Slimane Azem, un des grands artistes kabyles et figure légendaire de la chanson de l'émigration en France qui vécut les 20 dernières années de sa vie dans la région de Toulouse, au sud-ouest de la France. A travers cet hommage, qui a duré trois jours, l'association Tactikollectif qui active à Toulouse a voulu reconnaître «l'œuvre et la portée» de l'auteur, compositeur et interprète algérien décédé à Moissac, près de Toulouse, en janvier 1983. Slimane Azem a laissé derrière lui «une œuvre monumentale et des chansons devenues de véritables ‘'témoins'' de la vie quotidienne, des préoccupations et de la nostalgie de ces hommes et femmes qui pensaient alors que l'exil ne durerait pas». Au cours des trois jours de la manifestation, le public a assisté à la projection d'un film consacré à sa vie, une table ronde et un concert donné par le chanteur Idir, ainsi que l'inauguration d'un jardin public de la commune au nomde Slimane Azem. L'hommage rendu à Slimane Azem «est pour nous l'occasion de faire découvrir la culture et l'identité berbères au travers d'actions artistiques et culturelles, mais aussi d'aborder le thème de l'exil dans sa perception universelle», écrit le maire de la ville de Moissac, pour qui il était l'artiste dont «le parcours artistique initiatique est le symbole de tous les exilés».