Modernisation n Après la ligne Paris-Tamanrasset rouverte le 9 novembre dernier, après une interruption de dix ans, la compagnie annonce l'ouverture prochaine de nouvelles lignes internationales. Ainsi, la liaison Alger-Pékin sera assurée à partir du 22 février prochain, au prix de 68 000 DA hors taxes. Cette nouvelle destination vise, selon Abdelwahid Bouabdallah, P-DG de la compagnie, à répondre aux besoins de nos nombreux hommes d'affaires et des travailleurs chinois qui font la navette entre nos deux pays. «Il nous reste juste des formalités à accomplir avec les assistants au niveau de l'aéroport de Pékin», a indiqué, hier, ce responsable lors d'une conférence de presse tenue à la maison de la presse de Kouba. Il a, en outre, annoncé que la ligne Alger-Téhéran, dont l'ouverture est prévue aussi pour le premier semestre de l'année prochaine, sera jumelée avec la ligne reliant Moscou à raison de deux vols hebdomadaires. Aussi, «l'accord de principe nous a été donné par les autorités américaines, ce qui témoigne de la crédibilité de notre compagnie», a répondu M. Bouabdallah au sujet de l'ouverture de la ligne Alger-New York. Abordant la question relative à la qualité du service, le P-DG d'Air Algérie a reconnu l'existence d'un retard dans ce volet. On sait que c'est notre faiblesse et tout le monde est conscient de l'urgence d'un changement touchant le volet commercial pour satisfaire le client», a-t-il déclaré. À cet effet, la compagnie nationale a mis en œuvre un programme de formation de 2 880 agents commerciaux. Ces derniers seront spécialisés dans l'accueil, le port vestimentaire, le comportement et tout ce qui touche au contact avec le client. Interrogé sur le manque d'informations sur les retards et les annulations fréquents des vols pénalisant les clients, M. Bouabdallah regrette en déclarant : «On ne peut pas s'ingérer dans la gestion des informations au niveau des aéroports. C'est vrai qu'on a un problème de ponctualité, mais cela est dû surtout aux retards lors des embarquements et aux problèmes d'embouteillages.» Cependant, le responsable d'Air Algérie est revenu longuement sur le caractère public de la compagnie qui doit être accompagnée par l'Etat puisqu'elle œuvre dans l'intérêt public.Il a cité en exemple les efforts fournis par Air Algérie dans le cadre du désenclavement des Hauts-Plateaux et des régions du sud du pays selon les directives du président de la République. Actuellement, les subventions de l'Etat s'élèvent à 50 milliards de dinars. «Il y a un reliquat de 12 milliards de dinars qu'on réclame à l'Etat depuis deux ans. C'est un problème qui va être discuté lors d'un prochain conseil ministériel», a-t-il affirmé.