Ignorant la crise économique et financière mondiale, Dubaï, émirat arabe du Golfe coutumier des excès et des records, a inauguré en fanfare jeudi soir un nouvel hôtel de grand luxe bâti sur une île artificielle par une party extravagante de 20 millions de dollars. La fête s'est achevée tard dans la nuit par un gigantesque feu d'artifice qui a illuminé toute la côte de l'émirat. Plus de 2 000 personnalités avaient été, pour l'inauguration officielle de Atlantis, The Palm, un cinq étoiles qui a en fait ouvert ses portes en septembre. L'hôtel s'élève à la pointe de Palm Jumeirah, la première des trois îles artificielles en forme de palmier en cours de construction. "Là où nous nous trouvons maintenant, c'était de l'eau il y a cinq ans", a déclaré dans une allocution Sultan Ahmad ben Sulayem. Cette soirée s'est déroulée alors même que Dubaï, dont la prospérité repose sur l'immobilier et le tourisme, commence à ressentir les effets de la crise économique et financière dont il se croyait à l'abri.