Une fois consommées, les coquilles d'œufs d'autruche servent de récipient, notamment de pot à beurre, de pots à braise, de lampes à huile, etc. On récupérait également, après l'éclosion des autruchons, les coquilles vides qui seront même l'objet, au Moyen age, d'un commerce avec l'Europe. On sait que pendant longtemps, l'Eglise considérait l'œuf d'autruche comme le symbole de la résurrection et chaque édifice cherchait à en posséder un. Dans l'islam, l'œuf d'autruche est surtout pris comme un élément de décoration des mosquées, on les retrouve aussi, toujours avec la même fonction, dans les mausolées des saints maghrébins. Autre élément de la dépouille d'autruche recherché : le tendon. On les employait dans les arcs et les cordonniers en tiraient un fil très solide pour coudre les sandales. La peau est également récupérée. Elle est tannée et utilisée pour faire des sacs. Déjà, dans l'antiquité, Hérodote signale que les Maces de Cyrénaïques l'employaient pour fabriquer des boucliers. La collecte des œufs était facilitée par le fait que les autruches pratiquent des couvées collectives : les dépôts, faits dans le sable, peuvent réunir jusqu'à une trentaine d'œufs ! Pour tromper la vigilance des animaux, les collecteurs ne prélevaient que deux ou trois œufs.