Coup du sort N. G. n?a plus qu?une idée en tête : éliminer son épouse afin d?accaparer son inestimable fortune et épouser enfin la jolie Rym. En cette fin de journée de mai 2000, les enquêteurs sont satisfaits : voilà une enquête qui n?aura pas duré longtemps ! 6 mai 2000, un meurtre a été commis dans un quartier résidentiel. Une femme de cinquante ans, Farida G., épouse du docteur N. G., a été retrouvée étouffée avec son oreiller, le visage, le cou et quelques parties du corps cruellement écorchés. C?est en rentrant chez lui vers minuit que le mari, effondré, a découvert le crime. Aucune arme à portée de la main. L?assassin a vraiment réussi son coup ! D?ailleurs, il l?a même rencontré : comme il pénétrait dans le jardin, un homme l?a bousculé et s?est enfui en courant. Lorsque N. G. est arrivé dans la chambre de sa femme, il était trop tard. Elle était morte, baignant dans son sang. Les bijoux, qui se trouvaient dans un coffret dans sa table de nuit, avaient disparu. Il n?a pas fallu plus de trois jours pour arrêter l?assassin. Il a été dénoncé par le receleur auquel il essayait de vendre les bijoux. La police n?a eu qu?à le cueillir. Hassen D., 25 ans, menottes aux poignets, tombe des nues lorsqu?on l?accuse du meurtre de la richissime F. G. Le jour de son procès, il bondit sur son siège : «Mais je ne l?ai pas tuée, je vous le jure ! Je vais vous dire ce qui s?est exactement passé? Je savais que les G. étaient riches et j?avais préparé mon coup. Je pensais, ce jour-là, que la villa était vide. Mais quand j?y suis entré, j?ai trouvé la femme qui dormait paisiblement dans son lit. Le coffret à bijoux se trouvait sur sa table de nuit. J?ai donc réussi à le prendre sans perturber son sommeil. A ce moment-là, j?ai entendu une voiture qui s?arrêtait dehors. C?était le mari qui entrait. Comme je suis parti en courant, je l?ai bousculé dans le jardin. Je vous jure que cela s?est passé de cette façon, Monsieur le président !» Ainsi, pendant près d?une heure, l?accusé se débat corps et âme afin de se disculper d?un crime qu?il nie. Certes, il est entré dans cette maison. Certes, il a volé, mais pour rien au monde, il ne serait capable de mettre fin à la vie d?un être humain. Tout le monde connaît Hassen, réputé pour ses délits qui ne sont jamais allés plus loin que des vols commis ici et là. La pauvreté a fait de lui un escroc, mais pas un assassin. (à suivre...)