Structure n Un Observatoire méditerranéen de lutte contre l'émigration clandestine a vu le jour, hier, avec pour siège Alger. C'est autour du thème de la lutte contre l'émigration clandestine que des représentants des ministères des régions de Milan, de Marseille et de la Provence Alpes Côte-d'Azur se sont réunis pour lancer ce projet placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité. Djamel Ould Abbes a déclaré, au cours de la cérémonie de l'installation, que ce phénomène est international et pas seulement régional, précisant que l'Algérie qui compte 6 000 km de frontières terrestres et 1 200 km de côtes maritimes est confrontée à ce fléau, elle est terre d'accueil et de transit. Pour ce qui est de l'observatoire qui a vu le jour avec le concours de l'Institut méditerranéen de formation et du travail social, le ministre dira qu'il a pour objectif essentiel d'élaborer un plan d'action qui permettra de lutter contre le fléau de l'émigration clandestine à travers un vaste programme de communication, de sensibilisation et d'information dont l'effet pédagogique serait d'épargner des vies humaines et de dissuader les jeunes de tenter l'aventure périlleuse à la recherche de l'eldorado. Le ministre a cependant affirmé que le nombre des haragas est en nette diminution, précisant que le nombre d'émigrants algériens est loin d'égaler celui des Africains. Ce qui est peut-être vrai, mais ceci ne diminue en rien de l'ampleur du problème. Un harraga est toujours un harraga de trop et un mort noyé ou en terre d'exil en est un de trop. Le ministre exhortera ensuite les Etats à veiller pour que les jeunes émigrés clandestins soient traités conformément au respect dû à la personne humaine. «Les pays d'accueil doivent respecter la dignité des clandestins qu'ils soient Algériens ou autres.» Il n'a pas manqué d'ajouter que la lutte doit être menée à la source, c'est-à-dire contre ceux qui encouragent ces jeunes en leur fournissant la logistique. Les représentants de l'Institut méditerranéen de formation et du travail social ainsi que le réseau Remi ont signalé que le problème de l'émigration clandestine devrait susciter l'attention de toutes les communautés afin que soit donnée une perspective d'existence à ces jeunes. Ils plaident pour le partage d'idées et d'expérience pour arrêter cette hémorragie avec une concertation réfléchie et une stratégie d'ensemble.