Après quelques semaines d'accalmie à la faveur de quelques bons résultats, le président de l'USM Annaba Aïssa Menadi reprend ses «bonnes» vieilles habitudes en décidant de virer son entraîneur, le Belge Jean Depireux au lendemain de l'élimination de son équipe en Ligue des champions arabe face à l'Ittihad de Syrie aux tirs au but. La désillusion a été grande pour les 80 000 supporters qui ont afflué au stade du 19-Mai-1956 d'Annaba et la déception de Menadi l'a été plus puisque ce dernier n'a pas omis de critiquer la tactique (trop prudente et défensive) de son entraîneur et le comportement irresponsable de certains joueurs qui, à ses yeux, sont des parasites et des déstabilisateurs qui nuisent à l'ambiance de l'équipe. D'ailleurs, hier sur les ondes de la radio nationale, le boss annabi a déclaré officiellement la fin de mission de Depireux qui aura déjà coûté la coquette somme de 4 millions de dinars en l'espace de deux mois, sans compter sa prise en charge, et qu'un nouveau technicien le remplacera cette semaine. En attendant, c'est le duo Lounici - Larbi qui assurera l'intérim de la barre technique et la gestion d'un vestiaire qui sera, selon Menadi, «nettoyé» de cinq ou six éléments perturbateurs connus des supporters et qui seront remplacés par de nouvelles têtes au prochain mercato. On parle d'ailleurs de la venue de l'international Mansour Boutabout et de deux Camerounais (un défenseur et un milieu de terrain) pour renforcer l'équipe. Quant à l'idée de changer de stratégie avec ses joueurs, souvent gâtés et percevant jusqu'à 70% de leur prime de signature avant même le début de la saison, Menadi a dit y réfléchir sérieusement car il se sent floué par l'esprit mercenaire de certains éléments. Tiens, tiens !