Depireux sera limogé après l'ASK Le limogeage de Henri Depireux est-il effectif depuis hier, ou alors l'entraîneur français aura-t-il une semaine de répit pour finir son aventure annabie par le match qui opposera l'USMAn à l'AS Khroub ? Nul ne peut l'affirmer avec certitude, même ce matin, vu la manière avec laquelle Mennadi avait annoncé la fin de la mission du coach qui l'a «déçu par ses choix ultra-défensifs» qui ont causé cette sortie par la petite porte de l'épreuve régionale. Depuis l'élimination de son équipe du premier tour de la Ligue des champions arabes par penaltys (2-4) face à la modeste formation syrienne d'Al Ittihad, le patron des Tuniques Rouges est en effet dans tous ses états. Il jure d'effectuer une grande révolution au prochain mercato. Lounici et Larbi assureront l'intérim A commencer par Depireux qu'il a annoncé «limogé depuis vendredi». Une réaction prise à chaud qui risque de déstabiliser l'USMAn qui était pourtant sur une courbe ascendante en dehors de ce nul concédé face aux Syriens. L'équipe sera confiée désormais, selon Mennadi, à Khaled Lounici et Larbi qui seront renforcés dans les jours à venir par un entraîneur national qui dirigera le club jusqu'à la fin de la saison. Entre les dires du président et les faits qu'on lui connaît, il n'est pas certain que le nouveau coach aille jusqu'au bout. L'USMAn nous a habitué à des revirements en permanence. «Six perturbateurs seront écartés au mercato» Menadi, qui a avoué avoir pleuré après l'élimination de son club, ne se contentera pas de cela et envisage de faire une véritable razzia lors du mercato en écartant selon ses dires «cinq à six joueurs perturbateurs» de l'équipe. Sans donner toutefois de nom, se contentant de dire que «les supporters les connaissent et seront d'accord avec ma décision.» Toumi lui conseille de garder Depireux Lors de l'émission sportive de la Chaîne I, le président du NAHD présent dans les studios est intervenu pour tenter de faire revenir sur sa décision son homologue de l'USMAn au sujet de Depireux, lui conseillant de «garder ce coach qui a obtenu de bons résultats depuis sa nomination. Depireux a réussi à redresser la situation et l'USMAn est bien classée aujourd'hui. Il n'est pas dans l'intérêt du club de tout remettre en cause pour un match nul qui a coûté, certes, la qualification en Ligue arabe, mais qui ne doit pas vous pousser à tout chambouler en si bon chemin», a conseillé Toumi. Réaction chauvine d'un président-supporter On avait senti Menadi quelque peu assagi à la fin de l'intervention de son homologue du NAHD, mais dès qu'il a été appelé par la Chaîne III, Menadi a maintenu sa décision de renvoyer le coach français sur le dos duquel il a mis l'élimination de son équipe. Le patron de l'USMAn a en fait réagi de manière très chauvine et ne semble avoir écouté que le supporter qu'il est au fond de lui-même. C'est ce qui explique qu'il ait parlé des larmes versées et de ce désir de tout chambouler lors du mercato. Menadi a recruté des joueurs gourmands et gâtés Menadi est l'archétype du président-supporter qui vit les matches de son club comme un gamin de 15 ans, dont le cur est brisé à chaque mauvais résultat de son équipe. En témoignent les primes de victoires de 10 millions de centimes accordées généreusement à ses joueurs, qui ont fini, par la force des choses, à ressembler à de vrais enfants gâtés. La ville de Annaba rêve depuis son retour dans le gotha du football national par le biais de l'USMAn, d'arracher un titre qui la fuit depuis l'année 1972 et la Coupe d'Algérie gagnée par El Hamra face à l'USMA. C'est ce qui explique cette frustration et les excès qui en émanent au moindre petit échec. En fait, la ville est impatiente à l'image de Menadi qui ne trouve pas le temps pour construire. Le défilé des mannequins entraîneurs continue Le hasard a voulu qu'une généreuse manne financière, Acelor Mittal, vienne au secours du club au grand bonheur des gestionnaires actuels qui risquent de le regretter cher le jour où les vannes seront fermées pour une raison ou une autre. C'est bien beau de penser à gagner des titres tout de suite, mais la véritable victoire du football annabi passe obligatoirement par des investissements à long terme. Il ne suffit pas de ramener les joueurs les plus gourmands du championnat pour gagner le titre. Encore moins poursuivre le défilé d'entraîneurs (huit en deux saisons et ce n'est pas encore fini) dont Depireux, et de remettre cette robe qui ne trouve aucun mannequin capable de la garder longtemps. M .T.