Alternative n La résolution du problème des embouteillages à Alger passe par l'élaboration d'un plan global qui prend en compte toutes les données relatives aux moyens de transport. L'heure n'est plus aux solutions provisoires qui créent plus de problèmes qu'elles n'en règlent. L'on se souvient tous de la Ligne bleue mise en place par la wilaya d'Alger, il y a quelques mois et qui, au lieu de fluidifier la circulation, a créé beaucoup plus d'embouteillages et de désagréments aux automobilistes. Cette expérience doit donner à réfléchir aux autorités. C'est bien de penser à résoudre les problèmes qui se posent, mais c'est encore mieux de le faire convenablement. «Les solutions préconisées doivent être mises en application en même temps, il faudra prévoir tout au départ», recommande M. Ouchaoua. «Ce qu'il faut, c'est un plan global qui ne néglige aucun détail», relève, pour sa part, M. Hakem. Pour le ministre des Transports, en tout cas, le problème sera pris en charge dans le cadre du nouveau plan de circulation qui sera élaboré de concert avec les ministères de l'Intérieur et des Travaux publics. Un plan qui, selon M. Tou, sera mis en application une fois tous les projets de réalisation d'infrastructures routières et d'introduction de nouveaux moyens de transport à Alger réceptionnés. Autrement dit, il faudra patienter jusqu'à fin 2009 pour voir les rues de la capitale désengorgées avec la réception du métro, du tramway et du téléphérique. En attendant, d'aucuns préconisent la réorganisation des moyens de transport collectif. «Il est urgent de développer et d'organiser les transports en commun. Il y a de plus en plus de bus à Alger, mais le problème de transport reste posé car il y a beaucoup d'anomalies et d'aberrations. A titre d'exemple, certains axes sont bien desservis, alors que d'autres ne le sont pas du tout», souligne le directeur de la communication de l'Etrhb-Haddad. «Les gens sont prêts à laisser leurs voitures au garage et utiliser les moyens de transport collectif pour peu qu'on les mette à leur disposition avec des prestations de service de qualité», poursuit-il, tout en faisant remarquer que la délocalisation des institutions s'impose aussi. Dans le même ordre d'idées, les administrations sont plus que jamais interpellées pour modifier leurs jours de réception. Cela d'autant plus qu'aucune loi ne leur impose de recevoir les citoyens uniquement les dimanches, les mardis ou les mercredis. Sur un autre plan, certains suggèrent de tester le système de l'alternance pour la circulation des voitures : quand celles portant des numéros d'immatriculation pairs circulent, celles aux numéros impairs s'arrêtent et vice-versa. Ce système serait même en phase d'étude à en croire des sources proches du ministère des Transports.