Risque n Une bâtisse centenaire risque de s'effondrer à tout moment. Une vingtaine de familles y habitent. Les habitants de ce bâtiment construit en 1912, comme l'indique la plaque placée à l'entrée, ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs démarches ont commencé en 2003, suite au tremblement de terre qui a causé des dégâts importants dans les anciennes bâtisses à Bab El-Oued, en vain. Les locataires ont saisi le P/APC, le wali délégué et le wali d'Alger. Ils n'ont reçu aucune réponse. Pourtant, des travaux de réhabilitation ont été entamés par les services de l'Opgi, après le classement de l'immeuble dans la catégorie orange 4. Mais l'entrepreneur, semble-t-il, a réalisé une petite bricole en enduisant les fissures de plâtre sans réaliser de travaux (sérieux). A l'immeuble sis à la rue Ammar-Medjkane un drame a été évité de justesse lorsque le plafond de l'étage (6e) où habite la famille de Mellal Mouhoub s'est partiellement effondré. Des débris jonchent toujours le sol du salon de cette famille qui a alerté immédiatement les services de la Protection civile de Bab El-Oued. Ces derniers ayant constaté le danger que risque cette famille (un effondrement imminent du reste du plafond) ont tout simplement conseillé aux Mellal Mouhoub de quitter les lieux. «Mais pour aller où», interroge le fils aîné de cette famille. Ce dernier nous a montré une pile de documents qu'il a envoyés aux différents responsables P/APC, wali délégué, CTC... «Beaucoup de gens croient que nous voulons profiter de cette vague de délogements qui a eu lieu après l'effondrement d'un immeuble situé à quelques mètres de là. Non, moi je veux rester sur place et tout ce que je demande c'est que les parties concernées effectuent (sérieusement) leur travail et ne pas (bricoler) comme on l'avait fait avec le plafond de mon logement» demande Mellal Mouhoub. Les précipitations d'hier ont fait vivre le calvaire à cette famille qui a dû placer des bassines pour recueillir l'eau qui s'infiltrait. Le sixième étage de l'immeuble où loge la famille Mellal est le plus touché dans cet immeuble habité par une vingtaine de familles qui vivent dans l'angoisse. Il faut rappeler que l'immeuble qui s'est effondré la semaine dernière et où un mort a été déploré, se trouve à quelques mètres de l'immeuble en question.