Résumé de la 8e partie n Mark et Jean se rendent chez les Grist dont ils ont obtenu l'adresse lors du dépôt, à la Bibliothèque nationale, par Mme Grist, des prospectus d'une nouvelle réunion des Amis de Haggard ... Qu'y a-t-il ? demanda-t-il. Je suis un homme très occupé. — Je travaille à la bibliothèque où j'ai rencontré votre épouse, expliqua rapidement Mark. Mon amie ici présente, Jean Forsyth, voudrait vous poser des questions au sujet de son frère. Martin Grist la fixa en plissant les yeux, comme ébloui par les rayons du soleil. — Vous êtes la sœur d'Eugene ? Vous n'étiez pas à notre dernière réunion, par hasard ? — C'est juste. Je ne l'ai pas vu depuis longtemps et je me fais du souci pour lui. — Sa conférence a été reportée à jeudi. Vous pourrez le voir à ce moment-là. Il en fallait plus pour décourager Jean. Elle le suivit jusqu'au seuil, qu'elle aurait franchi si Mme Grist ne lui avait soudain barré le passage. — Allez-vous-en ! ordonna-t-elle. Nous ne voulons pas de vous ici. Mon mari et moi n'avons pas de temps à perdre. Mark se précipita auprès de Jean. — Venez.. Ils ne nous apprendront rien. Elle se laissa entraîner â contrecoeur vers la voiture. Le couple Grist avait disparu dans la maison et refermé la porte. — Un coup pour rien, marmonna-t-elle. Ils roulèrent jusqu'au parking où elle avait laissé son véhicule. Elle se sentait en devoir de remercier Mark, d'une manière ou d'une autre, pour le temps qu'il lui avait accordé. — J'ai des pâtes à la maison, si ça vous dit de manger un petit truc avec moi. Ce n'est pas grand-chose, mais... — Ça tombe bien, j'adore les pâtes. — Alors, venez. Suivez-moi dans votre voiture. Vous savez où j'habite. La soirée s'avéra la plus agréable que Jean ait passée depuis des lustres, à tel point qu'elle en oublia son inquiétude grandissante au sujet d'Eugene. De plus, en parfait gentleman qu'il était, Mark prit congé d'elle avec un baiser chaste. Par la fenêtre, elle regarda son auto s'éloigner, sous un ciel nocturne éclairé par un incendie lointain, peut-être dans un entrepôt, à l'autre bout de la ville. Plutôt que d'affronter la vaisselle sale le lendemain matin, Jean s'y attaqua aussitôt. Puis elle rassembla les restes du repas pour les jeter dans le vide-ordures qui se trouvait à l'extérieur, dans le couloir. Lorsque ce fut chose faite, elle se dit, tout en regagnant son appartement, qu'elle était prête à se mettre au lit. Consultant sa montre, elle vit qu'il était déjà minuit passé de quelques minutes. C'est alors qu'une main surgie des ténèbres se plaqua contre sa bouche tandis qu'une autre lui serrait les bras. — Ne crie pas ! lui souffla une voix à l'oreille. Elle sentit la terreur l'envahir. Puis poussa un «ouf» de soulagement lorsqu'elle reconnut son frère Eugene. (à suivre...)