Résumé de la 10e partie n Jean interroge son frère sur les deux années sans nouvelles de lui et l'encourage à rendre visite à leur mère en Floride... J'en suis désolé, sœurette. — Et Amanda Burke ? demanda-t-elle. Tu la connaissais, non ? — Oui, admit-il. J'avais commencé à sortir avec elle. — Vous viviez ensemble ? — Pas vraiment. — Est-ce qu'elle a été assassinée ? Il détourna les yeux. — Je ne sais pas ce qui s'est passé ce soir-là. Tout est possible. — C'est pour ça que tu es rentré dans mon appartement comme un voleur ? Il but une gorgée de vin et dit — Ecoute, sœurette. Tu poses trop de questions. Aujourd'hui tu t'es rendue chez les Grist, et plus tard je t'ai vue monter avec ce gars qui travaillait avec Amanda. — Tu connais Mark ? — Je l'ai vu une ou deux fois à la bibliothèque. Son visage prit une expression inquiète. — Ce n'est pas lui qui me préoccupe, continua-t-il, c'est toi. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. — Du genre de ce qui est arrivé à Amanda Burke ? — C'est du sérieux, sœurette. Ne va pas à la réunion de jeudi. — Tu t'attends à ce que j'obéisse ? Tu es mon frère, nom de Dieu ! Si tu es en mauvaise posture, je veux pouvoir t'aider. — Il n'y a rien que tu puisses faire. Il finit son verre et se leva. — Eugene... — Bonne nuit, sœurette. Fais attention en traversant la rue. Comme il atteignait le seuil, elle lui lança : — Je viendrai jeudi soir. Rien ne pourra m'en empêcher. — C'est ce que je vois. — Dis-moi encore juste une chose. C'est quoi, les Amis de Haggard ? Il hésita, puis répondit. — Pose-moi cette question à la réunion de jeudi. Jean ne mentionna pas la visite de son frère lorsqu'elle déjeuna avec Mark, le lendemain. Elle ne voulait surtout pas avoir à lui décrire comment Eugene s'était jeté sur elle dans le couloir. Mark le trouverait louche et il n'aurait peut-être pas tort. Auquel cas, ça expliquerait pourquoi son frère avait coupé les ponts avec elle. Ce soir-là, Mark serait de service à la bibliothèque et ils ne pourraient donc pas se voir après le travail. Ils discutèrent de la pluie et du beau temps, puis Mark lui demanda : — Vous comptez aller à la réunion de demain soir ? — Bien sûr. Il faut que je voie Eugene. — Je m'inquiète pour vous, Jean. Après ce qui est arrivé à Amanda. — Je ferai attention en traversant la rue, dit-elle avec un sourire, se souvenant de la mise en garde de son frère. — Ne prenez pas ça à la légère. Si j'en crois vos paroles, sa mort a quelque chose – mais quoi, au juste ? – à voir avec votre frère. Vous dites qu'elle a posé une question à son sujet, avant d'être tuée, et voilà que vous vous êtes mise, vous aussi, à poser des questions sur lui. Je préférerais vous accompagner demain. (à suivre...)