Résumé de la 11e partie n Un voleur, qui a été attrapé en flagrant délit, est, selon la loi, enfermé dans un sac et jeté à la mer. Mais cette fois, le voleur réussit à convaincre un autre de prendre sa place... Les gens s'en retournent chez eux, satisfaits. Voilà un voleur qui ne sévira plus ! Et surtout voilà un exemple pour tous ceux qui seraient tentés par la délinquance ! Cependant, le voleur, heureux d'avoir échappé à la mort, hésite entre quitter définitivement la région ou se venger de ceux qui ont voulu le mettre à mort. Finalement, il choisit la vengeance. Il commence par voler un troupeau de moutons, dans une campagne voisine, il le vend et met l'argent dans une bourse, puis, il retourne dans la ville. Dès qu'ils le voient, les gens le reconnaissent. — Hé, disent-ils, ne t'avons-nous pas ligoté dans un sac et jeté à la mer ? — Oui, dit-il, c'est bien moi ! — Alors comment se fait-il que tu sois revenu ici ? Ne devrais-tu pas être à l'heure actuelle, mort ? Le voleur lève les mains au ciel, dans un geste de grâce. — Ah, mes amis, combien je vous remercie de m'avoir précipité dans la mer ! Vous ne pouviez me rendre meilleur service ! On le regarde, avec étonnement. On aura tout vu : cet homme les remercie de l'avoir jeté à l'eau, avec l'intention claire de le noyer ! — Oui, oui, mes amis, reprend le rusé voleur, je vous remercie, car, sous l'eau, j'ai découvert un royaume extraordinaire, plein de richesses ! Il ouvre sa bourse et montre les pièces que lui a ramenées la vente des moutons volés. — Regardez ce que j'ai pris… Mais il y a des milliers, des millions d'autres pièces qui ne demandent qu'à être prises ! La convoitise des hommes est aussitôt attisée. — Ah, cher ami, nous voulons, nous aussi, une part de ces richesses ! — Il n'y a rien de plus facile, dit l'homme. — C'est vrai, tu acceptes de nous aider ? Dis-nous tout de suite ce qu'il y a lieu de faire, ne nous laisse pas languir ! Le voleur prend un sac et le montre. — Que le premier qui veut s'enrichir entre dans ce sac ! Un homme s'y précipite aussitôt. Le voleur ligote bien le sac et le jette aussitôt à la mer. Il se retourne aussitôt vers les autres hommes. — vite avant qu'il ne s'empare de toutes les richesses. Il a préparé plusieurs sacs et les hommes s'y précipitent. Il les ligote et les jette tous à la mer, en criant : lebh'ar wa chekkara ! (La mer et le sac !) Quelques instants plus tard, le roi, qui a entendu parler de l'histoire de la ville sous-marine, se présente. — Moi aussi, je veux ma part de richesses ! Le voleur le précipite dans la mer, en criant : «la mer et le sac !» Selon la légende, il a pris la place du roi et, oubliant ses mauvaises habitudes, il s'est mis à régner avec justice. (à suivre...)