Exploit n Grâce à ses réalisations, ce chercheur algérien est considéré parmi les plus éminents experts en matière de sécurité informatique au Canada. «Je suis un Oranais de souche. Mon père s'appelle Houari et ma mère Houaria.» C'est par cette phrase que l'éminent professeur en sécurité informatique à l'université d'Ottawa a entamé sa brève présentation. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs professeurs dans le domaine de l'informatique au Canada et il a reçu les distinctions et les titres les plus prestigieux dans ce pays. «Ce n'est pas par pur hasard que je suis arrivé à ce statut, mais c'est le fruit de longues années de travail», nous indique-t-il. Après avoir eu son ingéniorat en informatique à l'université d'Es-Sénia (Oran) au début des années 1990, M. Boukerche a pris le chemin de l'émigration dans l'objectif, a-t-il précisé, de poursuivre ses études, approfondir ses connaissances et réaliser des recherches dans son domaine. Grâce à son talent et surtout ses réalisations, Azzedine Boukerche a réussi à décrocher le titre «Chair de Canada» qui lui a été décerné par le Premier ministre de Québec en 2003. «C'est le titre le plus prestigieux au Canada et il reflète la reconnaissance des autorités aux talents des chercheurs. C'est une manière de les distinguer et les encourager à fournir davantage d'efforts», souligne encore notre interlocuteur. En 2005, cet expert algérien a reçu le prix de recherche d'excellence et a été distingué sur ses recherches en «réseaux sans fil et réalités virtuelles». Les prouesses de M. Boukerche ne s'arrêtent pas là, puisqu'il a reçu le prix du meilleur chercheur de l'année 2006 qui lui a été remis par le Premier ministre de l'Ontario. Sa participation au colloque des compétences algériennes établies à l'étranger était une occasion pour lui de faire part de ses connaissances et la manière dont il peut servir son pays, l'Algérie. «Je suis en mesure d'aider les administrations, hôpitaux, la protection civile et les services de l'ordre dans le domaine des interventions dans des situations d'urgence en mettant à leur service des applications informatiques permettant de déclencher l'alerte et faciliter, par conséquent, l'intervention. Cela aura un effet important dans la limitation des dégâts. Je ne ménage aucun effort à servir mon pays», a-t-il affirmé. Il a estimé qu'il pouvait également participer à l'encadrement des chercheurs algériens dans le domaine de la sécurité informatique. Notre interlocuteur a tenu à adresser un message aux cadres algériens : «Il faut d'abord prouver vos compétences avant de demander des aides et valorisations de la part de l'Etat. Cet esprit d'assistanat ne vous servira jamais et sachez que dans les pays développés, si vous ne faites pas preuve de vos compétences, vous ne serez jamais considéré…».