Un tribunal saoudien a refusé de prononcer le divorce d'une fillette de huit ans, mariée par son père, à un adulte de 58 ans, arguant qu'elle devait d'abord atteindre «la puberté», selon son avocat. «Le juge a refusé de se prononcer sur la plainte (de la mère), estimant qu'elle n'avait pas le droit d'effectuer une telle démarche et qu'une plainte éventuelle devait être déposée par la fillette elle-même, une fois pubère», a-t-il précisé. Le plus étonnant est que la fillette, élève en quatrième année primaire, ne sait pas encore qu'elle a été mariée ! La demande de divorce a été déposée par la mère de la fillette, juste après que l'acte de mariage eut été signé par le père. Les parents sont eux-mêmes divorcés. Des membres de la famille ont indiqué que le mariage n'avait pas été consommé et que la fillette continuait de vivre avec sa mère. Selon eux, le père a exigé que le mariage ne soit consommé qu'une fois sa fille âgée de 18 ans. Ce père, qui semble avoir des problèmes financiers, a reçu une dot de 30 000 riyals saoudiens (8 000 dollars). Il était présent à l'audience et a réaffirmé être favorable à ce mariage. L'avocat a dit qu'il allait saisir la cour de cassation, la plus haute juridiction du royaume saoudien. Des cas de mariages arrangés d'enfants ont été évoqués par la presse dans l'ensemble de la péninsule arabique, y compris en Arabie saoudite. En avril, une fillette yéménite de huit ans a obtenu le divorce après que son père, un chômeur, l'eut marié à un homme de 28 ans.