La première Le Théâtre national algérien, en collaboration avec le Théâtre Vert, a présenté, lundi, la générale du Clonage, une pièce de M. Fellous. La pièce relate l?histoire de deux biologistes ayant des idées opposées sur le principe du clonage des Organismes génétiquement modifiés (OGM). L?un est un adepte farouche du principe du clonage humain, alors que l?autre y est catégoriquement opposé. Le premier essaie de convaincre son collègue de l?aider à se cloner tandis que le second s?évertue à l?en dissuader. Cependant, le premier persévère et finit par se cloner. Il va vivre le premier conflit génétique entre lui et sa personne clonée. La pièce, dont l?histoire se déroule dans un laboratoire d?expérimentation génétique, s?organise en deux actes. Dans le premier, deux personnages, les deux biologistes investissent l?espace scénique chacun avec sa personnalité et sa psychologie. L?espace scénique est favorable à l?évolution des deux personnages et à la progression de l?histoire. La pièce met en scène deux protagonistes qui, de par leur conception conflictuelle portée sur le principe du clonage, deviennent plutôt antagonistes. Le premier acte s?articule autour de l?opposition définissant les rapports liant les deux personnages. Une opposition qui met en exergue deux discours, deux attitudes, deux perceptions, deux thèses divergentes. On a aussitôt affaire à une situation conflictuelle. Cette conjoncture antagonique se prolonge dans le second acte, où le biologiste, spectateur du clonage humain, finit par s?opposer à son clone. Car il est différent de lui, loin d?être une copie conforme de son être, de sa personne. L?humain reste un humain et le clone reste un clone, une frontière les sépare, toute une structure génétique les écarte l?un de l?autre. D?où l?opposition que vient ponctuer, voire définir le rapport humain/clone remettant, par conséquent, en question le principe du clonage humain. Une question faisant, au sein du cercle des scientifiques, l?objet de moult débats intenses et brûlants. La morale de cette histoire, c?est que l?on pourrait cloner un humain sur le plan morphologique (même si cela entraîne des difficultés imprévisibles de nature différente), mais l?on est incapable de recréer les sentiments de l?humain ainsi que sa conscience, ses émotions, ses impressions, sa mentalité et bien d?autres caractéristiques. Cette pièce revêt une dimension didactique et scientifique. Car elle est un enseignement sur le principe du clonage, aussi bien sur ses avantages que sur ses inconvénients. L?autre enseignement tiré de la pièce, ce sont les limites de l?humain : la science et les connaissances de l?homme ont leurs limites. L?homme ne peut égaler Dieu, être son semblable, car il ne peut créer.