Une exposition de peinture intitulée «Mémoire et lumière», dédiée au patrimoine de la ville de Constantine, se tient depuis hier, dimanche, au Musée national Cirta. La manifestation, qui accueillera le public durant une dizaine de jours, tente de faire découvrir aux visiteurs les multiples facettes de la culture et des traditions ancestrales de la ville du Vieux Rocher, selon le président de l'Association des amis du musée, initiatrice de l'exposition en coordination avec la direction du Musée national Cirta. Une centaine de tableaux et de toiles, où se côtoient, se croisent, s'entrelacent et se complètent le passé de la cité plusieurs fois millénaire et son présent résolument tourné vers la modernité, sont offerts au public constantinois. Trente-neuf tableaux d'artistes du XIXe siècle occupent une place de choix dans cette exposition qu'abritent les cimaises du musée, éclairées par des projecteurs judicieusement placés. Les toiles dont certaines remontent à 1840, reflètent, selon Mme Chafika Bendali, une artiste exposante chargée de la collection des arts plastiques au sein du musée national Cirta, «la sensibilité de ceux qui ont mémorisé à jamais les sites de la ville, qu'ils soient Algériens ou étrangers», car, ajoute-t-elle, «le sentiment n'a pas de nationalité et la peinture constitue la langue la plus adaptée pour exprimer le beau». Le grand public constantinois, les initiés autant que les profanes, pourront découvrir et apprécier, dix jours durant, des œuvres d'artistes connus et moins connus qui ont voué leur pinceau à l'antique Cirta, comme Charles Brun, Auguste Raffet, Breuillet, Rocher et autre Vernet, mais aussi une soixantaine de toiles de peintres contemporains originaires de la ville de Constantine qui «ont répondu d'une manière spontanée à l'appel du musée en venant exposer leur production», ont ajouté les organisateurs.