Incidence n Une rencontre sur le nouveau Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) entrés en vigueur en juin passé, a été organisé hier au niveau de la wilaya avec la participation des opérateurs économiques. Le secrétaire général de la wilaya a souligné dans son allocution d'ouverture que ledit dispositif n'a pas encore atteint les résultats escomptés et ce, à cause de la réticence de certaines investisseurs à y recourir et ce, en dépit des avantages dont ils peuvent bénéficier en cas de placement. Il dira ce propos qu'«il faut une meilleure implication des opérateurs afin de donner une chance à tous les demandeurs d'emploi d'être placés, l'objectif de la rencontre étant donc d'insuffler une nouvelle dynamique au DAIP notamment dans le secteur économique». Le directeur de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) a présenté devant l'assistance le dispositif qui, rappelons-le, est destiné aux jeunes âgés entre 18 et 35 ans. Les organismes employeurs éligibles sont les, entreprises économiques du secteur public et privé ainsi que les institutions et administrations publiques. Ces derniers ne doivent bénéficier de pas plus de 15% de l'effectif en activité. Les microentreprises peuvent effectuer deux placements. Pour le contrat d'insertion des diplômés le poste universitaire est rémunéré à 12 325,50 DA et celui de technicien supérieure à 10 192,50 DA. Les jeunes ayant suivi un stage d'apprentissage seront rémunérés à raison de 6 139,80 DA si ils sont placés dans le secteur administratif et à 8 015,85 DA si ils sont dans le secteur économique. Pour la troisième catégorie, à savoir les chômeurs sans formation et sans qualification, ils auront droit à une bourse mensuelle de 4 000 DA lorsqu'ils sont placés en stage auprès d'un maître artisan ou auront droit à une rémunération selon le poste de travail occupé lorsqu'ils sont insérés dans le cadre d'un chantier. L'employeur aura droit à des avantages fiscaux et parafiscaux dont la réduction de l'impôt à 50% sur le revenu global ou le revenu sur le bénéfice des sociétés, l'abattement de la quote-part patronale de cotisation à la sécurité sociale au titre de chaque demandeur d'emploi recruté. La wilaya de Tizi Ouzou met annuellement sur le marché de l'emploi pas moins de 20 000 jeunes diplômés et non diplômés, a déclaré le directeur de l'Anem. Selon ce dernier, ce chiffre représente 6 000 diplômés universitaires, 5 000 diplômés de la formation professionnelle. La déperdition scolaire représente pas moins de 9 000 jeunes des cycles moyen et secondaire. Durant les débats, des investisseurs ont soulevé le problème du profil en insistant sur le fait que l'université et le secteur de la formation professionnelle ne forment pas selon la demande du marché. D'autres se sont plaints d'avoir formulé des demandes auprès de l'Anem et qui sont restés sans suite. Un opérateur de la localité d'Azazga qui a placé 6 jeunes sans diplômes depuis le premier de ce mois après une demande auprès de ladite agence a été saisie par cette dernière pour lui signifier qu'il n'avait pas le droit de prendre des non qualifiés. C'est dire que le dispositif n'est pas suffisamment vulgarisé ce qui fait qu'il coince à deux niveaux. Que ce soit au niveau des employeurs qui ne maîtrisent pas les conditions d'éligibilité et de l'Anem comme c'est le cas pour l'investisseur d'Azazga.