L'emploi informel est quasiment devenu la règle chez les employeurs, ce contre quoi s'élève le ministre. Tayeb Louh a décidé de durcir les mesures contre les employeurs qui ne déclarent pas les vrais salaires de leurs employés. Cette ligne de conduite a été tracée hier à l'occasion de la rencontre tenue à Alger au siège du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et ayant regroupé les cadres de l'emploi. Le ministre demandé aux Directeurs de l'emploi à travers toutes les wilayas de déclarer à l'Inspection du travail les employeurs indélicats et ce, à compter du prochain trimestre. Interrogé par L'Expression sur le nombre récent des employés non déclarés, M.Louh a déclaré que l'Inspection du travail ne lui a pas encore fourni de statistiques. A propos de statistiques, il a été signalé qu'un total de 496.132 insertions ont été réalisées du 1er juin 2008 au 31 mars 2010 réparties selon plusieurs types de contrats. La répartition est la suivante: contrats d'insertion des diplômés (CID): 153.897, contrats d'insertion professionnelle (CIP): 126.356, contrats de formation insertion (CFI): 215.879. Par ailleurs, plus de 14.300 jeunes ont bénéficié d'un recrutement dans le cadre du contrat de travail aidé (CTA) à l'issue de la période d'insertion. Dans le cadre du classement classique de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), il a été réalisé 41.175 placements. Ainsi, pour la seule année 2009, le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a contribué à la création de 524.048 emplois. Le regroupement régional du Centre des cadres de l'emploi a concerné 18 wilayas parmi lesquelles Chlef, Béjaïa, Blida, Alger ou encore Médéa et Boumerdès. Les participants à cette rencontre sont des cadres de l'administration centrale du ministère en charge du secteur, les directeurs de l'emploi des wilayas, les cadres des organismes sous tutelle chargés de l'emploi, les agences de wilaya de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) ainsi que les inspecteurs régionaux du travail (IRT) d'Alger, d'Oran, de Ouargla, de Tiaret et de Constantine. «Ces résultats positifs et l'amélioration du marché de l'emploi ne doivent pas occulter les insuffisances qui ont été relevées dans la mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation des dispositifs de notre secteur», a déclaré M.Tayeb Louh, dans son allocution d'ouverture. Le Plan de développement quinquennal (2010-2014) est un programme ambitieux d'un montant de 21 214 milliards de dinars. Il vise à créer 3 millions d'emplois dont 1,5 million dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi et 1,5 million générés par la croissance économique. Dans ce cadre, il est prévu une contribution importante du secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale à travers l'insertion de 300.000 jeunes par an via le dispositif d'Aide à l'insertion professionnelle (Daip). Il est attendu également l'insertion d'une moyenne de 200.000 placements par an hors Diap par les services de l'Anem avec la poursuite de la modernisation de l'Agence et un meilleur maillage à travers le territoire national. On s'attend aussi à la création de 100.000 emplois en moyenne par an dans le cadre des dispositifs de soutien à la création d'activités gérées par l'Ansej et la Cnac. Ces objectifs de l'ordre de 600.000 emplois en moyenne par an devant être générés par les trois dispositifs, sont corroborés par les indicateurs socioéconomiques et par la mise en oeuvre du plan d'action adopté en 2008.