Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a appelé, hier à Alger, la diaspora algérienne établie à l'étranger de participer et de contribuer au développement économique du pays. " Actuellement on est en train de chercher des mécanismes pragmatiques qui permettent de faire participer nos compétences résidant à l'étranger, de créer un observatoire à travers lequel on pourra fixer ou identifier des secteurs spécifiques où nos compétences peuvent apporter un plus et nous faire bénéficier de leurs savoir-faire sans pour autant exiger leur retour physique", a-t-il déclaré, lors de son allocution d'ouverture du troisième Forum international de la ressource humaine, sous le thème "L'homme est au cœur du succès de toute entreprise " organisé à l'hôtel Mercure à Alger. En effet, " nous vivons ( les pays en voie de développement) un phénomène qui consiste en le vol de nos ressources humaines par les pays développés qui ont même tenté d'organiser ce vol à travers la loi, ( allusion à l'immigration choisie), nous avions, à l'occasion des rencontres de l'Organisation arabe du travail et même dans le cadre de l'Union africaine, réfléchi à instituer un observatoire pour nos compétences ", a-t-il révélé. Selon M. Louh, l'Algérie manque cruellement de formateurs. La stratégie nationale du gouvernement en matière de valorisation des ressources humaines s'appuie, notamment, sur le renforcement des capacités scientifiques et techniques nationales avec de nouvelles compétences, afin de garantir un encadrement adéquat des activités de formation de formateurs et des activités de recherche. Il dira, dans ce contexte, que " les compétences nationales à l'étranger constituent un atout et un moyen d'accélérer l'accession de l'Algérie à l'économie fondée sur la connaissance, car leur participation à l'amélioration rapide de l'environnement, tant celui de la recherche et de la technologie que celui de l'investissement, incitera au renversement par leur retour sans que cela se traduise d'ailleurs, nécessairement, par leur retour physique ". Sur un autre chapitre, et concernant la politique de promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, le ministre a fait savoir que le programme quinquennal se fixe comme objectif la création, à l'horizon 2014, de 3.000.000 de postes d'emploi dont 1.500.000 au titre des programmes publics de soutien à l'emploi. Dans ce cadre, l'encouragement à la création d'emplois bénéficiera de 350 milliards de DA pour accompagner l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et de la formation professionnelle, soutenir la création de microentreprises et financer les dispositifs d'emplois d'attente. Ainsi, la création du nombre d'emplois prévue permettra de réduire le taux de chômage à un niveau inférieur à 10% à l'horizon 2014 sur la base d'une prévision de croissance annuelle moyenne hors hydrocarbures de l'ordre de 6% durant la période 2010-2014. Pour ce qui est de la création d'emplois à travers les dispositifs publics de promotion de l'emploi, les prévisions pour la période 2010-2014 tablent sur une création annuelle moyenne de 100.000 emplois par les dispositifs de soutien à la création de micro entreprises gérés par l'Ansej et la Cnac ainsi que le placement de 300.000 demandeurs d'emploi par an, dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Par ailleurs, le bilan du nouveau dispositif depuis son lancement en juin 2008 jusqu'à 2009, fait ressortir le placement au sein des entreprises de près de 441.914 jeunes demandeurs.