Cinéma n Un vibrant hommage a été rendu au cinéaste et réalisateur, jeudi dernier, au complexe Laâdi-Flici (théâtre de verdure). «Nous tenions à rendre hommage à ce grand nom du Cinéma algérien, Youcef Bouchouchi, pour le remercier de son parcours exemplaire, de ce qu'il nous a donné, à nous et au Cinéma algérien, et de ce qu'il continuera à donner encore et encore incha'Allah...», nous dira Redouane Mohammedi, directeur de l'Etablissement Arts et Culture, établissement qui vient, tout récemment, de fêter ses dix ans d'existence, devant une assistance nombreuse, composée essentiellement de gens du métier, comédiens, producteurs, réalisateurs et de nombreux amis bien sûr. Youcef Bouchouchi, né en 1939 à Kherrata, dans la wilaya de Béjaïa où il a fait ses études primaires, avant de rejoindre le lycée technique du Ruisseau, à Alger, jusqu'en 1956, date à laquelle il a participé à la grève des étudiants, pour rejoindre par la suite, les rangs de l'Ocfln (Organisation civile du Front de Libération nationale) avant d'être arrêté et incarcéré à Barberousse (Serkadji). En 1962, à l'indépendance, il rejoint la RTA (Radio et télévision algériennes), où il travailla comme assistant cameraman, puis cameraman et enfin reporter pour le journal télévisé. Youcef Bouchouchi a un parcours professionnel très riche ; il a fait des réalisations, des productions, des scénarios et des prises de vue. Il a même fait des réalisations remarquables au théâtre aussi, avec passion, amour et dévouement. Sa première réalisation, remonte à 1963, où il réalisa un film pour la RTA, Les hauteurs de la Révolution, puis El-Hidjra et Salim et Salima, qui traite un sujet social sur les orphelins et la guerre. En 1968, il a créé l'association 3 AV (Agence artistique audiovisuel), où il réalisa tous ses travaux : une série de plus de 3h, Omar Ibn El Khettab, Présent et Absent, tiré d'un texte de Kateb Yacine en 1969, puis la même année, il produit des films : L'industrie de la dette puis Le grand tourisme et Labour des terrains déminés, Les grands projets d'Arzew. Il a également produit et réalisé plusieurs films, séries, émissions et même documentaires, comme Pas de blanc à la une en 1971 ou, Qui est coupable ? en 1972, ou Fantasia en 1996, et en 1997, une émission consacrée aux jeunes La santé des jeunes. En 2007 , lors du Festival d'«Alger, capitale de la culture arabe», il réalisa Le prix de la liberté, un film-documentaire, sur la Révolution algérienne. Actuellement, il prépare une série de 10 films pour les enfants Kalila oua Dimna, une adaptation de Hocine Nader, et il prépare le film de Fouroulou, de Mouloud Feraoun Le fils du pauvre. Youcef Bouchouchi a reçu une médaille du mérite, de la part du président de la République, en 2003, pour son professionnalisme, sa rigueur, son ingéniosité, et bien sûr, pour tout ce qu'il a donné au Cinéma algérien.