Mesure n Une enveloppe de 560 millions de DA a été affectée à l'indemnisation des propriétaires terriens concernés par la réalisation d'ouvrages hydrauliques sur leurs parcelles ou par le passage des canalisations du transfert vers Alger des eaux du barrage de Taksebt. L'opération d'indemnisation, entamée en 2006 pour intérêt public, «se poursuit toujours» dans la wilaya de Boumerdès, a indiqué Loucif Zine, directeur de l'hydraulique à la wilaya, précisant que le coût de l'opération représente le quart de l'enveloppe globale destinée à ce projet de transfert via la wilaya de Boumerdès laquelle est estimée à plus de cinq milliards de dinars. Selon ce responsable, le transfert en question traverse la quasi-totalité des communes de la région. Réparti sur trois tranches dont la première a été achevée et la seconde est en chantier, le projet connaîtra le lancement de sa troisième tranche à la fin de 2008, «si toutes les conditions sont réunies». À ce jour, l'indemnisation a touché les propriétaires de 17 ha de terres traversées par des canalisations longues de près de 60 km et d'un diamètre de plus de deux mètres, en sus d'autres surfaces destinées à la réalisation d'ouvrages hydrauliques, a relevé le directeur du secteur. «Les services des Domaines appliquent en la matière les cours en vigueur à l'échelle du marché national, tout en respectant les fluctuations qui peuvent y intervenir, conformément à la loi 91.11 relative à l'estimation des prix des expropriations», a-t-il dit tout en déplorant les conflits qui se sont produits durant la réalisation de la seconde tranche du projet, avec des propriétaires dans les localités de Boumerdès, Tidjelabine et Corso. Il s'agit, en l'occurrence, de trois familles concernées par la réalisation, sur leurs terres, de réservoirs d'eau pour l'alimentation en eau de ces trois communes, et avec lesquelles l'administration «n'est toujours pas arrivée à un accord à l'amiable», a-t-il dit. «Si la situation persiste, nous serons obligés d'appliquer toutes les clauses de la loi sus-citée, en recourant à l'expropriation pour intérêt public», a souligné M. Loucif, ajoutant que «si aucun accord n'est trouvé à propos de ces indemnisations, la justice tranchera en la matière, mais il n'est en aucun cas question de retarder une partie de cet important projet, au regard de son impact bénéfique sur un si grand nombre de ménages».